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Affaire Grégory : Murielle Bolle mise en examen pour « enlèvement »


Au terme d'une journée riches en émotions, Murielle Bolle a été mise en examen jeudi soir. (photo AFP)

Murielle Bolle, témoin-clé de l’affaire Grégory, a été mise en examen et écrouée pour « enlèvement » ce jeudi soir à Dijon, a annoncé son avocat. Un grand pas en avant dans cette enquête qui piétine depuis près de 33 ans.

Au terme d’une journée riches en émotions, Murielle Bolle a été mise en examen vers 21h30 pour « enlèvement » par la présidente de la chambre de l’instruction, Claire Barbier. Elle a également été placée en détention jusqu’à mardi.

« Elle encaisse les coups »

« Murielle a réagi comme elle réagit toujours : elle est forte, elle encaisse les coups et de temps en temps, il y a une larme qui coule sur sa joue », a confié Me Jean-Paul Teissonnière, qui a précisé que sa cliente a « des problèmes de mémoire » et s’exprime « de façon mutique, avec peu de mots et un vocabulaire pauvre ». Selon l’avocat, l’inculpation de Murielle Bolle se fonde sur une « dénonciation calomnieuse » sur la base du témoignage « récent » d’un cousin qui aurait assisté aux « violences » commises sur l’adolescente en 1984 par ses proches pour la forcer à se rétracter. « On assiste à une épidémie d’aveux de la part de Murielle Bolle », d’après Me Teissonnière.

La belle-sœur de Bernard Laroche, 48 ans, avait été interpellée mercredi matin à son domicile de Granges-sur-Vologne, dans les Vosges, en prolongement de sa garde à vue entamée en 1984. Jeudi, après 25 heures passées dans les locaux de la gendarmerie de Saint-Étienne-lès-Remiremont où elle était interrogée pour des faits de « complicité d’assassinat », elle a été déférée à la cour d’appel de Dijon pour y être présentée à la juge d’instruction. Mais, prise d’un malaise aux alentours de 13h30, elle a été transportée à l’hôpital pour des examens et son audition a été retardée jusqu’en début de soirée.

Âgée de 15 ans au moment de l’assassinat du garçonnet de 4 ans, celle qui reste aujourd’hui encore au cœur de toutes les attentes avait livré un témoignage accablant son beau-frère, premier suspect de l’affaire alors inculpé. Sa rétractation éclair avait conduit à la libération début 1985 de Laroche, abattu peu après par son cousin Jean-Marie Villemin (le père de Grégory) convaincu de sa culpabilité.

Les soupçons portés sur Murielle Bolle sont intervenus moins de deux semaines après la mise en examen des époux Jacob, un grand-oncle et une grand-tante de l’enfant, proches de Bernard Laroche et suspectés d’être les corbeaux qui harcelaient les Villemin, pour enlèvement et séquestration suivis de mort.

Le Quotidien

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