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Affaire Grégory : Murielle Bolle, toujours incarcérée, entame une grève de la faim


Murielle Bolle, 48 ans, le 21 juin juste avant son interpellation à son domicile de Granges-sur-Vologne. (photo AFP)

Murielle Bolle, inculpée d’enlèvement suivi de mort dans l’affaire Grégory et incarcérée depuis jeudi dernier à Dijon, a entamé ce jeudi une grève de la faim, a rapporté la presse régionale.

Selon Le Bien Public et France Bleu Bourgogne, qui citent l’un des avocats de la belle-sœur de Bernard Laroche, elle a décidé d’entamer une grève de la faim à la fois pour protester contre ses conditions de détention et pour clamer son innocence. « Elle vit un cauchemar ! Elle clame son innocence. Comme elle, nous demandons une confrontation avec son cousin le plus vite possible », a expliqué Me Christophe Ballorin à France Bleu.

« Insultée et menacée de mort »

L’avocat affirme en outre que malgré une mesure d’isolement « pour la protéger » des autres détenues de la maison d’arrêt de Dijon, « elle ne peut pas sortir de sa cellule, elle ne peut pas aller en promenade, elle ne peut pas sortir tranquillement pour aller à la douche sans être insultée et menacée de mort ».

Au point d’envisager d’intenter à sa propre vie. « Elle m’a confié qu’elle nourrissait des pensées suicidaires », a déclaré Me Ballorin sur les chaînes info.

Son autre avocat, Me Jean-Paul Teissonnière, avait déjà évoqué des conditions d’emprisonnement « difficiles » mardi, à l’annonce du maintien de Murielle Bolle en détention. « Dans ce genre d’affaire, les réactions des codétenues peuvent être sauvages. […] Si sa détention devait durer trop longtemps, je pense que Murielle serait en danger », redoutait-il.

Murielle Bolle, aujourd’hui âgée de 48 ans, est considérée comme le témoin-clé de l’affaire Grégory depuis près 33 ans. A l’époque, alors âgée de 15 ans, elle avait mis en cause Bernard Laroche dans l’enlèvement du petit garçon de 4 ans, avant de se rétracter. Un revirement intervenu après des violences commises par sa famille, selon le témoignage récent d’un cousin germain qui assure avoir assisté à cette soirée de novembre 1984 et qui a conduit à l’interpellation mercredi dernier de Murielle Bolle dans les Vosges. D’autres témoins indirects, notamment une infirmière et une voisine des Bolle, ont également corroboré ces suspicions.

Le Quotidien

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