Accueil | A la Une | Bodo Ramelow: «On a tout à gagner en apprenant l’un de l’autre»

Bodo Ramelow: «On a tout à gagner en apprenant l’un de l’autre»


«Il existe encore bien des inégalités entre l'Ouest et l'Est. Le nouveau gouvernement fédéral aurait tout intérêt d'avoir quelqu'un à la chancellerie qui ait la compétence et l'autorité de porter ces aspects à l'agenda.» C'est avec ces mots que Bodo Ramelow s'adresse au prochain gouvernement d'Angela Merkel. (photo: le Quotidien)

Bodo Ramelow, le ministre-président de Thuringe, revient dans notre Interview du lundi sur l’évolution fulgurante de son Land après la réunification allemande. Cet Européen convaincu vante le sens de l’innovation de ses concitoyens.

Bodo Ramelow est depuis 2014 le premier et le seul ministre-président allemand issu des rangs de Die Linke, parti frère de déi Lénk au Luxembourg.

En visite de travail la semaine dernière au Grand-Duché, l’ancien syndicaliste, qui a grandi en Allemagne de l’Ouest avant de migrer après la chute du Mur de Berlin en Thuringe, est venu faire la promotion de son Land.

«Mais il ne faut pas oublier, que sans le soutien financier de l’Union européenne, ce nouveau départ n’aurait pas été possible. Jusqu’en 2015, on a déjà eu la chance de toucher plus de 40 milliards d’euros de fonds », souligne ainsi Bodo Ramelow dans l’entretien qu’il nous accordé la semaine dernière.

Aucun ministre de l’Est pour Merkel

Issu des rangs de Die Linke, Bodo Ramelow reste à ce jour le seul politicien de la Gauche radicale à présider un gouvernement en Allemagne.

Avec son vécu dans les deux Allemagne, le ministre-président de Thuringe a l’avantage d’avoir un regard très différencié sur l’évolution de son pays. Si la réunification date de 1990, toutes les lésions provoquées par le Mur de Berlin ne sont pas encore cicatrisées.

Pour preuve, le futur gouvernement fédéral de la chancelière Angela Merkel risque de ne comporter aucun ministre issu de l’ex-RDA.

«Le nouveau gouvernement fédéral aurait tout intérêt d’avoir quelqu’un à la chancellerie qui ait la compétence et l’autorité de porter ces aspects à l’agenda. On a tout à gagner en apprenant l’un de l’autre », fait remarquer dans ce contexte Bodo Ramelow.

Dans le top 3 allemand

Sa Thuringe a cependant réussi à inverser la tendance négative. «Le fait de se retrouver du jour au lendemain dépourvu des fleurons de son industrie a obligé les gens (…) de se montrer innovant», met en avant le ministre-président de Thuringe.

« Cela nous a permis de figurer aujourd’hui dans le top 3 des Länder dans le domaine industriel. Notre industrie n’est pas toujours visible, mais sans la contribution d’une large palette d’entreprises basées en Thuringe, bien des produits n’existeraient pas », conclut Bodo Ramelow.

Dans l’entretien que nous publions en intégralité dans notre édition papier de ce lundi, le ministre-président revient également sur l’avenir de l’UE et le besoin d’harmoniser la taxation des géants de l’internet.

Retrouvez l’intégralité de l’interview dans votre Quotidien du 12 février.

David Marques

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.