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Collision mortelle dans le sud de la France : le bilan monte à cinq enfants tués


Sur le site de la catastrophe, le TER et l'autocar éventré, dont la carcasse gît encore sur la voie ferrée, ont été placés sous scellés. (photo AFP)

Les enquêteurs étaient à pied d’œuvre vendredi pour déterminer les causes de la collision entre un bus scolaire et un TER la veille à Millas (sud-ouest de la France), qui a tué cinq enfants et fait dix-huit blessés dont plusieurs grièvement.

Vendredi, une fillette de 11 ans a succombé à ses blessures, portant à cinq le nombre d’enfants tués dans cette catastrophe, a-t-on appris de source proche de l’enquête. Dix-huit personnes ont été blessées, dont 14 jeunes.

Le véhicule scolaire, qui transportait une vingtaine d’adolescents du collège Christian-Bourquin du village de Millas, âgés de 13 à 17 ans, a été percuté à un passage à niveau jeudi après-midi dans la localité, près de la frontière avec l’Espagne, et a été littéralement coupé en deux.

« Scènes de guerre »

L’identification des victimes de la collision est terminée et les familles informées, ont annoncé les autorités françaises. Tous n’avaient pas pu être identifiées jeudi en raison de l’extrême violence du choc, les autorités parlant de « véritables scènes de guerre ». Une enquête pour « homicides et blessures involontaires » a été ouverte et des magistrats se sont déplacés sur les lieux du drame.

Vendredi matin, le collège de la localité a rouvert ses portes pour permettre aux élèves de commencer leur travail de deuil. Une cellule médico-psychologique composée d’une soixantaine de personnes a été mise en place pour les accueillir. Lilou, élève de 5e dont le meilleur ami a été légèrement blessé dans l’accident, est toujours sous le choc, en pleurs, au bras de sa mère. « Je n’ai pas de mots, je ne sais pas quoi dire, je pense aux familles, à tous ces enfants, c’est trop dur », confie cette dernière, au bord des larmes. Ce travail de deuil et d’accompagnement incombe aussi aux enseignants, eux mêmes bouleversés par l’accident et parfois démunis face à la réponse à donner à leurs élèves. « Je ne sais même pas comment je vais m’y prendre. J’essaie de tenir le coup et on verra bien », déclare l’un des professeurs.

Le conducteur du train entendu

Les barrières du passage à niveau étaient-elles ouvertes, laissant la conductrice du bus s’engouffrer sur la voie, ou étaient-elles fermées ? Seul le conducteur du train régional a pu être pour l’instant entendu, la conductrice, âgée de 48 ans, ayant été grièvement blessée dans l’accident. Il était peu après 16h jeudi quand le bus de ramassage scolaire a traversé le passage à niveau No 25. Derrière, un deuxième bus s’apprêtait à le suivre. La compagnie ferroviaire française SNCF a indiqué jeudi que « selon des témoins, le passage à niveau a fonctionné normalement, mais il faut évidemment que cela soit confirmé par l’enquête ». Il s’agit d’un passage à niveau « classique » doté d’une signalisation automatique et de deux barrières.

Outre une enquête de la SNCF, une enquête administrative a été aussi ouverte par le Bureau Enquête Accidents (BEA), chargé des drames aériens et ferroviaires, dont des experts sont attendus vendredi à Millas. Sur le site de la catastrophe, le TER et l’autocar éventré, dont la carcasse gît encore sur la voie ferrée, ont été placés sous scellés. La scène de l’accident est « gelée », indique-t-on de source proche du dossier. Le temps que des experts procèdent à des mesures avec des lasers pour la modéliser et la reconstituer en 3 dimensions.

Le Quotidien/AFP

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