Accueil | Sport national | [Cyclisme] Le Giro et le Tour pour Bob Jungels ?

[Cyclisme] Le Giro et le Tour pour Bob Jungels ?


Même s'il n'a que 26 ans, le champion national possède assez de coffre pour être leader sur le Giro et cinq semaines plus tard, coéquipier de luxe sur le Tour. (Photo Luis Mangorrinha)

En 2019, le champion du Luxembourg, pourrait, à l’instar du sprinteur italien Elia Viviani, doubler Tour d’Italie et Tour de France.

L’hypothèse se tient même si, de prime abord, elle peut surprendre. D’après nos confrères flamands du Het Nieuwsbald qui ont souvent l’oreille de Patrick Lefevere, le manager de l’équipe Deceuninck -Quick-Step, Bob Jungels et Elia Viviani devraient doubler Giro (11 mai-2 juin) et Tour de France (6-28 juillet) en 2019.

Pour le champion national, qui a fait la remarque récemment lors du gala de presse sportive que « des changements » apparaîtraient dans son programme 2019 (qu’il devrait dévoiler le 8 janvier prochain lors de la conférence de presse de son équipe à Calpe), il paraît évident que le parcours du Tour de France dont le profil plaît aux purs grimpeurs n’est clairement pas à sa convenance. Contrairement au Giro, qui propose pas moins de trois chronos individuels. Et paraît bien plus équilibré.

Une obsession

Ce n’est pas un secret, cet été, Bob Jungels a peiné sur le Tour de France, sa onzième place au classement final restant une déception pour l’ambitieux vainqueur de Liège-Bastogne-Liège. Et puis chez Quick-Step, l’avènement de l’Espagnol Enric Mas n’est pas passé inaperçu non plus. Le grimpeur espagnol de seulement 23 ans s’est classé deuxième de la Vuelta, une véritable révélation.

Désormais, le Tour de France est une obsession pour lui. « J’aimerais y participer, mais pour faire mieux que sur le Tour d’Espagne. Ce serait donc gagner et ce n’est pas impossible. Cependant, c’est très difficile », a-t-il même objecté voici quelques jours à la télévision espagnole alors qu’il était interrogé par un certain Alberto Contador.

C’est l’absence manifeste de coéquipiers à la hauteur en montagne qui ferait envisager la présence de Bob Jungels sur les routes du Tour à la suite du Giro. Même s’il n’a que 26 ans, le champion national possède assez de coffre pour être leader sur le Giro et cinq semaines plus tard, coéquipier de luxe sur le Tour.

Avec son pote Julian Alaphilippe, lequel repartira sur la Grande Boucle avec l’ambition de remporter des étapes, Deceuninck – Quick-Step pourra également compter sur les talents de rouleur du Luxembourgeois pour le chrono par équipes de Bruxelles (2e étape).

Dans le même ordre d’idée, le sprinteur italien Elia Viviani, également appelé à doubler Giro et Tour (en 2018 il s’était aligné sur le Giro y récoltant quatre bouquets), pourrait alors bénéficier du travail de cet énorme rouleur qu’est justement Bob Jungels. Dans un proche passé, Fernando Gaviria n’avait pas eu à s’en plaindre. Que ce soit sur le Giro en 2017 ou sur le Tour en 2018…

Aménagements à prévoir

De plus, Bob Jungels aura la possibilité de poursuivre la belle aventure qu’il nourrit avec le Tour d’Italie. Il y a récolté deux maillots blancs de meilleur jeune. Il y a glané un succès d’étape à Bergame (2017), porté au total huit jours le maillot rose de leader, terminant sixième en 2016 et huitième l’année suivante. L’histoire d’amour n’est sans doute pas terminée.

Tout se tient donc parfaitement dans cette hypothèse de le voir doubler Giro et Tour. L’intéressé qui continue de nourrir les plus hautes ambitions pour les courses par étapes et plus particulièrement pour les grands tours, sait qu’en 2019, l’accès au podium du Tour et de la Vuelta toujours hyper montagneuse, semble improbable. Même si des clients comme Tom Dumoulin, Primoz Roglic, Simon Yates et Vincenzo Nibali, pour ne citer qu’eux, font d’ores et déjà du Giro une priorité, Bob Jungels pourra mesurer sa progression.

Dans cette hypothèse toujours, son programme sera aménagé. On sait qu’il débutera sur le Tour de Colombie (12-17 février) et qu’il a demandé à revenir sur Paris-Nice du 10 au 17 mars (il n’avait plus pris le départ de la Course au soleil depuis 2015 puisqu’il a participé ces trois dernières saisons à Tirreno-Adriatico). Et s’il prend effectivement le départ du Giro (11 mai-2 juin), ce n’est donc pas certain qu’il défende son titre sur Liège-Bastogne-Liège (28 avril). Un long stage de préparation en altitude (trois semaines en Sierra Nevada) sera encore programmé.

Denis Bastien

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.