Accueil | A la Une | Détenus agressifs : le ras-le-bol des agents pénitentiaires du Luxembourg

Détenus agressifs : le ras-le-bol des agents pénitentiaires du Luxembourg


Entre les murs des prisons luxembourgeoises, les agents se sentent exposés à tous les dangers. (illustration Editpress)

« La chasse au gardien doit cesser ! » L’Association des Agents Pénitentiaires (APP) a poussé un sérieux coup de gueule jeudi et exprimé son ras-le-bol face aux agressions commises par des détenus et de plus en plus fréquentes.

Les centres de détention luxembourgeois sont-ils des lieux de danger pour ceux qui y travaillent ? C’est en tous cas le sentiment partagé par « l’ensemble du personnel » pénitentiaire, relayé par l’APP dans une prise de position écrite. La profession dénonce « l’appel à la violence de certains détenus vis-à-vis des agents » et le phénomène « encore plus inquiétant » de menaces de mort « ciblées ».

Autre motif du courroux : « les messages haineux » diffusés sur les réseaux sociaux à l’encontre des gardiens, que l’APP juge « intolérables » et pour lesquels elle « exige des poursuites juridiques immédiates ».

La vie privée et la santé en jeu

« Le métier d’agent pénitentiaire est intéressant, attractif et lié à d’énormes responsabilités mais il n’est pas reconnu à sa juste valeur ! », tonne l’APP qui appelle les pouvoirs publics à engager davantage de moyens dans la protection des fonctionnaires. Elle réclame du matériel « indispensable » pour « pouvoir intervenir de manière adéquate » en cas de crise, assurer la sécurité des gardiens mais aussi des autres détenus.

Ceci « dans les plus brefs délais ». Car le nombre de gardiens victimes de menaces, violences et agressions « s’accroît sans cesse ». Le week-end dernier, par exemple, quatre agents ont été blessés par des détenus à Schrassig et Givenich.

Si des moyens supplémentaires sont nécessaires, une prise de conscience des autorités l’est tout autant. Car selon l’APP, « la déléguée du procureur général d’État n’a pas conscience de l’urgence de la situation dans laquelle se trouve le personnel des établissements ». Situation qui n’est pas sans conséquences sur « la vie privée, […] la santé physique et psychologique de l’agent pénitentiaire », souligne encore l’association.

 

Newsletter du Quotidien

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez tous les jours notre sélection de l'actualité.

En cliquant sur "Je m'inscris" vous acceptez de recevoir les newsletters du Quotidien ainsi que les conditions d'utilisation et la politique de protection des données personnelles conformément au RGPD.