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Dumping social : la justice belge veut saisir les poids lourds de Jost Group


L'entreprise Jost est établie au Luxembourg, à Weiswampach. (illustration Anne Lommel)

L’enquête pour dumping social contre la société de transport routier belge Jost, basée au Luxembourg à Weiswampach, a connu un nouveau développement, avec la saisie de dix-neuf poids lourds, ont rapporté mardi nos confrères de La Dernière Heure.

Selon les informations du journal belge, le parquet fédéral compte saisir au total 300 camions de la compagnie, deuxième plus gros transporteur routier de Belgique et qui emploie 1 650 personnes dans 12 pays d’Europe ainsi qu’au Maroc.

Le patron de Jost Group, Roland Jost, est suspecté d’avoir employé un millier de chauffeurs d’Europe de l’Est dans des conditions sordides et avait été placé en détention provisoire en mai 2017, à la suite d’une vague de perquisitions menées en Belgique et au Grand-Duché.

55 millions d’euros de préjudice

L’enquête de la justice belge porte sur des soupçons de « traite d’être humains », en raison des conditions dans lesquelles vivaient les chauffeurs, originaires principalement de Roumanie. Les poursuites comprennent aussi des accusations de « blanchiment », « faux et usage de faux social » et « escroquerie en droit pénal social », ainsi que diverses infractions à la sécurité sociale et « défaut de paiement » des salaires.

Le préjudice pour la sécurité sociale belge et pour le millier de chauffeurs concernés était à l’époque estimé à quelque 55 millions d’euros.

LQ

« Saisie abusive et illégale » : la riposte de Jost

Dans un communiqué diffusé mardi sur son site internet, le groupe s’est dit « consterné par la tentative du Parquet fédéral de déstabiliser la société. Jost Group a confiance dans la justice qui a suspendu la saisie abusive et illégale de camions ordonnée par le Parquet fédéral ».

Jost se dit également « consterné par la médiatisation réservée à ce dossier par le Parquet fédéral en totale violation de la présomption d’innocence » et s’indigne du fait que « le Procureur fédéral continue à communiquer à la presse des informations erronées et contraires à la présomption d’innocence, alors même qu’il s’obstine pourtant à lui refuser l’accès au dossier ».

La société explique encore que « le Tribunal de première instance de Liège a interdit la saisie illégale de plus de 300 camions souhaitée par le Parquet fédéral. Cette décision remonte au 27 janvier dernier et le Parquet fédéral entend la contester ». Enfin, le groupe réaffirme qu’il « a toujours réfuté avec vigueur les accusations qui lui ont été portées et continuera à le faire ».

Un commentaire

  1. Le seul préjudice valable est celui des chauffeurs.

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