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[Europa League] Le F91 enfin rattrapé par la réalité crue


Danel Sinani et le F91 se sont fait bousculer par un Olympiakos tout simplement un ton au-dessus. (Photo Luis Mangorrinha)

Le F91, moins joueur que depuis le début de la phase de poules, commencerait-il à faiblir ? Contre l’Olympiakos jeudi soir, face auquel il s’est incliné 2-0, il en a plus bavé en tout cas que face au Milan et au Betis…

C’est l’infatigable Couturier qui a semblé donner le signal de ce petit moment où (peut-être, cela reste à prouver) tout bascule. Il s’est raidi, d’un coup, à la 90e minute, sur un changement d’aile, ne pouvant masquer une crampe qui l’a obligé à reposer délicatement le talon à terre. C’est anecdotique une crampe, ça arrive si souvent… mais là, après quatre mois de campagne européenne et onze matches européens, on en vient à se demander si l’état de fraîcheur de l’effectif dudelangeois n’a pas symboliquement basculé sur ce petit coup de mou de son guerrier le plus irréprochable depuis le début de l’orgie continentale. Il faut dire qu’on se pose déjà un peu la question après cette prestation courageuse mais moins enlevée que les précédentes.

On en saura plus dans deux semaines, au Pirée, sur la pelouse du stade Karaiskaki, où l’Olympiakos n’aura encore pas d’autre choix que de s’imposer et donc de continuer à mettre la pression sur le minuscule outsider du groupe F. Il y sera peut-être un peu moins question pour les hommes de Dino Toppmöller de marquer un premier but en phase de poules ou même d’inscrire un premier point, mais de défendre bec et ongles leur but, ça c’est une certitude. Les trois monstres que l’UEFA lui a désignés dans ce groupe F ont filé et peuvent encore estimer avoir leurs chances de qualification. C’est dire si personne, jusqu’au bout, ne lui fera le moindre cadeau.

Y croire jusqu’au 13 décembre

Longtemps pourtant, l’Olympiakos sera resté pour le public luxembourgeois l’équipe la moins redoutée de ce groupe F et aussi… celle qui a le plus mis en difficulté le F91. Une illustration parfaite de ce que l’homme le plus raisonnable du Grand-Duché, Dino Toppmöller, considère à raison comme une «équipe très forte», alors que tout un pays se dit qu’après le Milan AC et le Betis Séville (soit autant de prestations très correctes malgré deux défaites logiques), il y a sans doute moyen de rêver.

Pour le rêve, comme contre les Rossoneri, il manquait encore une bonne grosse dizaine de minutes au chronomètre, jeudi soir, au stade Josy-Barthel. Prendre un but aux alentours de l’heure de jeu, c’est trop tôt, presque décourageant. Et cela évacue alors presque d’office une partie du challenge de la soirée : écrire un peu plus l’histoire en prenant au moins un point. Au moment où Torosidis s’élève plus haut que les gaillards de la défense dudelangeoise (0-1, 66e), les Grecs maîtrisent tellement leur rendez-vous que le F91 n’a que très peu de chances d’espérer revenir : il n’a cadré qu’une fois.

Et encore, il a fallu spéculer sur le fait qu’effectivement, ce tir du gauche en bout de course de Turpel, contré par l’imposant Cissé, prend effectivement le chemin du but. On doit bien ça au F91…

Ça et le devoir d’y croire jusqu’au 13 décembre. Le niveau est là pour prendre un point. Mais les jambes ? Les têtes ? Restent trois matches et un mois et demi de compétition et cela ne deviendra pas plus facile…

Julien Mollereau

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