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Homophobie : la BAM de Metz déprogramme Koba LaD aussi


Le rappeur Koba LaD est en pleine tourmente avec sa publication sur les réseaux sociaux (Photo : capture vidéo).

Un rappeur français d’une certaine notoriété, Koba LaD, s’est vu déprogrammé de plusieurs festivals après avoir suscité un tollé en relayant sur les réseaux sociaux l’approbation d’un infanticide homophobe.

Le rappeur avait relayé sur son compte Snapchat la capture d’écran d’un article de presse titré : « Ce père tue son propre fils de 14 ans parce qu’il était gay ». Cette image était assortie d’un émoji de deux mains qui se serrent et de la légende « Bien joué ».

Il devait notamment se produire à la Boite à Musiques (BAM) de Metz, le 27 mars. « Nous ne pouvons cautionner les propos relayés ou tenus récemment par l’artiste, ont expliqué les responsables messins […] que ces propos soient le fruit d’une maladresse ou d’une conviction profonde. La Cité musicale-Metz, à travers ses salles, la BAM, les Trinitaires, l’Arsenal comme à travers l’Orchestre national de Metz, promeut la diversité, l’ouverture, le respect de tous et s’engage contre toutes les formes de discrimination.»

Mercredi, le festival We Love Green, prévu à Paris pour début juin, a aussi annoncé le déprogrammer, estimant que les « idées véhiculées » par Koba LaD sont « contraires à l’esprit du festival » fait de défense de la « diversité et du respect d’autrui ». Cette déprogrammation vient s’ajouter à une série de décisions similaires prises par exemple par le Main Square Festival d’Arras (nord), le Garorock de Marmande (sud-ouest) et le Dour Festival en Belgique. Suscitant de nombreuses réactions, de condamnation, mais aussi d’approbation, sur les réseaux sociaux.

 

Dans deux vidéos sur ses réseaux sociaux, le rappeur a tenté de se défendre. « Je ne suis pas homophobe, chacun pour soi, dieu pour tous (…) je cautionne pas du tout le meurtre, ni l’enfant gay, rien à voir, hors sujet, c’est une incompréhension (…) il faut souligner que le screen (l’écran) les mains qui se serrent, le ‘bien fait’, c’est pas moi qui l’ai marqué », peut-on d’abord voir. Koba LaD précise avoir partagé cette capture dans sa « foncedé » (sa défonce, une référence à la drogue, ndlr). Puis, dans une deuxième séquence filmée, il dit s’être « mal exprimé », avant d’ajouter : « Je ne cautionne pas le meurtre. Après l’enfant gay franchement… chacun pour soi, dieu pour tous, voilà, là je suis en vacances, arrêtez de me prendre la tête ». L’album « l’affranchi » du rappeur a été disque de platine (équivalent à 100 000 ventes). Koba LaD compte pas loin de deux millions d’abonnés sur son compte Instagram.

AFP

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