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Ils préfèrent faire le plein en France


Les entreprises, les services d’État et les collectivités représentent 50 % de la clientèle de la station Total située avenue du Général de Castelnau à Thionville. (photo: le Républicain Lorrain)

La flambée du prix des carburants en France et la volonté d’aligner progressivement le gazole sur le sans-plomb vont-elles encore profiter au voisin luxembourgeois ? Les avis divergent. Reportage à Thionville.

44 centimes au litre, soit presque 20 euros d’écart sur un plein de 45 litres. Mais cette flambée du prix de l’essence et particulièrement du gazole en France justifie-elle, à elle seule, de se rendre au Luxembourg pour remplir son réservoir ?

La station Total située avenue du Général de Castelnau à Thionville ne désemplit pas. Avec en moyenne «  mille encaissements en magasin par jour  », sans compter ceux effectués via les caisses 24 heures/24, la station-service fonctionne néanmoins en grande partie grâce aux entreprises, les services d’État et collectivités détentrices de la carte carburant Total.

«  Ils représentent 50 % de notre clientèle , estime Christophe, employé de station-service depuis dix ans. Et puis il y a tous ceux qui viennent mettre 10 euros pour aller jusqu’au Luxembourg où ils font le plein  ».

Janine, 67 ans, roule peu. «  Tant pis si je paie mon essence un peu plus chère. Je privilégie la proximité à l’économie. Je ne fais pas plus d’un plein par mois de toute façon.  »

Maxime, 20 ans, est étudiant la semaine à Metz et ne roule que le week-end quand il est chez ses parents à Thionville. «  Je ne mets jamais plus de 10 à 15 euros d’essence parce que je n’ai pas les moyens de dépenser plus. Alors monter au Luxembourg pour si peu… je n’en vois pas l’intérêt.  »

Pour Carmelo, 38 ans, et ancien fumeur, «  aller au Luxembourg uniquement pour l’essence, ça ne vaut pas la peine. Avant j’en profitais pour acheter des cartouches de cigarettes, là c’était intéressant. J’y retournerai si jamais je me remets à fumer (rire)  »

«  Je me rends au Kirchberg tous les jours en empruntant les transports en commun. Je pars à 6 heures et rentre parfois après 20 heures… C’est impensable pour moi d’y retourner le week-end même pour gagner 20 euros sur mon plein de gazole  », lâche Sophie, 33 ans.

Benoît, 48 ans, privilégie l’acte militant. «  Je préfère contribuer au maintien des stations-service en France quitte à réduire un peu ma consommation d’essence en utilisant mon vélo pour les petits trajets du quotidien. Le Luxembourg capte déjà suffisamment de richesses comme ça…  »

C. R/ Le Républicain Lorrain

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