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Impôts, congé parental, index… la rentrée sociale vue par la CGFP


Romain Wolff (au centre), le secrétaire général de la CGFP, espère que l'index tombera avant la fin de l'année. (photo Alain Rischard/Editpress)

La Confédération générale de la fonction publique (CGFP) réalise un bilan mi-figue, mi-raisin, entre les bons chiffres du budgets, l’arrivée de l’index, mais aussi le déséquilibre persistant entre l’imposition des ménages et des entreprises, ou encore la privatisation de certaines administrations…

De l’argent dans les caisses

Concernant les comptes annuels de l’année 2015 qui ont été publiés le 26 septembre dernier, la CGFP se réjouit que l’administration publique affiche désormais un surplus de 796 millions d’euros, tandis que le déficit de l’administration centrale passe à 176 millions d’euros. Un déficit moins élevé que prévu (841 millions d’euros prévus au budget), «comme nous l’avions prévu et annoncé, donc nous sommes heureux d’en avoir la confirmation», affirme la CGFP.

L’index pointe son nez

«C’est avec une certaine satisfaction qu’on constate qu’une tranche indiciaire devrait normalement arriver en novembre-décembre prochain, sachant que cela fait pratiquement trois ans qu’il n’y en a plus eu», constate la CGFP, rappelant que l’index n’est pas une augmentation de salaire, mais une compensation de la perte du pouvoir d’achat.

Un retour qui n’est pas étranger à la hausse des prix des carburants, qui s’étaient maintenus à un niveau bas ces dernières années.

Emprunt : oui, mais…

Lors de la présentation du budget pour 2017, le gouvernement a précisé qu’il n’avait pas fait d’emprunt les précédentes années, «mais qu’il envisageait désormais d’en faire».

Si la CGFP ne se dit pas contre un emprunt de la part de l’État, «dans la mesure où il est utilisé pour financer des infrastructures à long terme, comme des écoles, le transport public, les routes…. Mais on rejette une utilisation de ces fonds pour financer des dépenses courantes, comme par exemple le traitement du personnel étatique. Donc, oui à un emprunt pour des dépenses à long terme qui profitent à tous.»

Impôts : le déséquilibre

«Concernant la réforme fiscale, on constate toujours un déséquilibre entre les personnes physiques et les entreprises, au niveau des impôts directs qui sont payés», déplore la CGFP. «Actuellement, nous sommes plus ou moins à un rapport de 30 % d’impôts payés par les entreprises et 70 % par les ménages.»

Or la CGFP estime que la réforme fiscale, telle qu’elle est envisagée, ne vise pas à réduire ce déséquilibre. «D’autant que les ménages, à la suite de l’augmentation de la TVA, et de l’introduction de l’impôt de 0,5 % qui est payé essentiellement par les personnes physiques, ont déjà préfinancé une bonne partie de la réforme fiscale au cours des dernières années», rappelle la CGFP.

Assurance (in)dépendance

Concernant l’assurance dépendance, la CGFP se réjouit que l’actuelle «cellule d’évaluation et d’orientation» (CEO), qui a pour mission l’évaluation et la détermination des aides et des soins, va devenir une «autorité d’évaluation et de contrôle des prestations de l’assurance dépendance», et donc une administration à part entière.

«On est satisfaits, car on a toujours demandé cette évolution, pour assurer une certaine indépendance par rapport à l’IGSS» (Inspection générale de la sécurité sociale).

Garder les patrons à l’œil

Concernant le congé parental, «on donne un avis positif par rapport à la réforme, qui amène plus de flexibilité, ce qui est très bien, mais il faut que tous les acteurs, en particulier le patronat, jouent le jeu, car plusieurs points conditionnent la flexibilité à l’accord du patronat, qui doit donc jouer le jeu.»

Le ciel est à nous

Concernant l’administration de la Navigation aérienne (ANA), «on s’oppose, une fois encore, à ce qu’une partie des compétences soit transférée vers une société privée, en l’occurrence luxAirport, parce que nous sommes d’avis que l’ANA, en tant qu’administration, peut très bien assurer ses missions», critique la CGFP, qui demande au gouvernement de ne pas devenir le «fossoyeur» de cette administration publique.

Romain Van Dyck

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