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Inondations: des milliers d’Indiens piégés


Vue des quartiers du nord de la ville de Cochin, dans l'Etat du Kerala, le 18 août 2018, après le passage des pluies diluviennes . (Photos : AFP)

Les secouristes, appuyés par des dizaines d’hélicoptères et des centaines de bateaux, tentent de sauver les milliers de personnes piégées par les inondations dans l’Etat indien du Kerala, qui ont fait plus de 350 morts tandis que les pluies torrentielles continuent.

Le bilan de ces inondations, les plus graves qu’ait subies cet Etat du sud de l’Inde depuis un siècle, est passé à 357 morts, ont annoncé dimanche les autorités locales. Le précédent bilan était de 324 morts

Cette région très touristique du sud de l’Inde subit depuis la fin du mois de mai des pluies torrentielles qui ont déclenché des glissements de terrain et des inondations soudaines emportant des villages entiers.

Quelque 350 000 personnes sinistrées ont dû se réfugier dans 3 000 camps d’urgence. Des milliers d’hommes de l’armée de terre, de la marine et de l’armée de l’air ont été déployés pour venir en aide à ceux qui sont encore isolés par les inondations.

Des Indiens regardent une habitation détruite par un glissement de terrain dans le village de Kannapanakundu, dans l'Etat du Kerala (sud), le 18 août 2018.

Des Indiens regardent une habitation détruite par un glissement de terrain dans le village de Kannapanakundu, dans l’Etat du Kerala (sud), le 18 août 2018.

De nombreuses routes et 134 ponts ont été endommagés, isolant des districts entiers dans les zones de collines du Kerala qui sont les plus affectées.

Des habitants paniqués lancent des appels au secours sur les réseaux sociaux, déclarant qu’ils ne parviennent pas à contacter les services de secours.

Un responsable local a confirmé que la panne des réseaux locaux de communications compliquait la capacité à contacter les populations.

Des hélicoptères ont été engagés pour larguer des stocks d’eau potable et de nourriture sur des zones isolées, et des trains chargés d’eau potable ont aussi été envoyés vers le Kerala.

Une ville coupée du monde

Scène de désolation au village d'Annamanada, dans le Kerala, un État situé sur la côte indienne tropicale de Malabar.

Scène de désolation au village d’Annamanada, dans le Kerala, un État situé sur la côte indienne tropicale de Malabar.

Des dizaines de barrages et de réservoirs ont dû être ouverts car le niveau des eaux a atteint un seuil dangereux, inondant de nombreux villages situés en aval.

Plus de 10 000 kilomètres de routes ont été endommagés, selon le gouvernement local,

La situation dans la ville de Chengannur, située à quelque 120 km au nord de la capitale du Kerala Thiruvananthapuram, et qui a été coupée du monde pendant quatre jours, était particulièrement alarmante.

Des bateaux de l’armée et des militaires ont été envoyés dans cette ville, où selon les medias des corps ont été découverts.

Saji Cherian, qui représente Chengannur à l’Assemblée du Kerala, a dit craindre à la télévision Asianet TV un bilan d’au moins cinquante morts dans sa ville, et a éclaté en sanglots en réclamant des hélicoptères pour sauver les habitants.

Une opération de sauvetage dans un village du Kerala.

Une opération de sauvetage dans un village du Kerala.

L’aéroport international de Kochi sera fermé jusqu’au 26 août au moins.

Le Kerala a été visité par plus d’un million de touristes l’année dernière, selon des statistiques officielles.

Il subit chaque année des pluies abondantes au moment de la mousson (de juin à septembre), mais les précipitations sont particulièrement fortes cette fois-ci.

Selon le ministère indien de l’Intérieur, 868 personnes sont mortes dans sept Etats indiens depuis le début de la mousson.

Le Quotidien / AFP

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