Accueil | A la Une | Jeunes diplômés : il n’est pas trop tard

Jeunes diplômés : il n’est pas trop tard


(Photo : Fabrizio Pizzolante)

Alors que le mois de septembre est déjà bien entamé, les jeunes diplômés à la recherche d’un emploi peuvent encore trouver chaussure à leur pied. Sous conditions.

Le mois de septembre est synonyme de rentrée, chez les plus jeunes, mais également chez les jeunes diplômés. Pour les plus chanceux, ou du moins les mieux préparés, le mois de septembre sera l’occasion de se fondre dans un nouvel environnement de travail. Pour les moins chanceux, c’est le moment où jamais de se prendre en main et de décrocher un premier contrat.

Le marché du travail luxembourgeois est actuellement assez dynamique. Pour autant, cela ne signifie pas que la recherche d’un CDI ou d’un CDD est facile. Au contraire.
«Le marché luxembourgeois est très segmenté et très exigeant. En ce qui concerne les jeunes diplômés, c’est déjà un peu tard, car plusieurs entreprises ont prospecté en amont. Par exemple, les Big Four recrutent vers les mois de mars et avril», souligne Saskia Baudet, chargée de recrutement chez Adecco Luxembourg.

Mais rien n’est perdu. Si pour les jeunes diplômés ayant déjà un chemin de carrière assez clair le problème ne se pose pas vraiment, il y en a d’autres qui se cherchent encore. «Il y a les indécis, ceux qui ont été mal guidés, ou encore des jeunes avec un bon bagage scolaire qui sont perdus après avoir fait des études moins ciblées», souligne encore Saskia Baudet.

Comprendre le marché de l’emploi

C’est pour cela que des salons de recrutement, comme celui d’Unicareers.lu (NDLR : le prochain aura lieu le 29 septembre prochain), manifestation officielle de l’université du Luxembourg en partenariat avec Moovijob, organisent des évènements permettant de rencontrer en une seule journée les principaux employeurs du Luxembourg. Encore faut-il être bien préparé pour affronter les recruteurs et les responsables des ressources humaines. «En premier lieu, les jeunes diplômés doivent réussir à comprendre le marché du travail et s’y préparer. À titre d’exemple, j’ai déjà rencontré des futurs diplômés en ressources humaines qui n’avaient pas connaissance d’un outil comme la plateforme LinkedIn», explique la responsable.

Autre élément clé, la compréhension du recruteur. On peut lire et entendre un grand nombre de conseils sur la rédaction d’un CV: être original, ne pas dépasser une feuille A4, avoir un parcours atypique, etc. Pourtant, l’essentiel est ailleurs. «Le métier du recrutement n’est pas une science exacte. Il faut bien comprendre que, dans un premier temps, le recruteur ne sait pas exactement ce qu’il cherche.
Devant des CV, il va faire un premier filtre par « mots-clés » et chercher des informations importantes et précises. Le but étant d’identifier les personnes qui correspondent aux postes ouverts. Il faut montrer que l’on a compris et que l’on respecte la première phase de recrutement. La différence se fera alors par la suite lors des entretiens», précise Saskia Baudet.

Un autre aspect important, c’est celui de ne pas se disperser, autrement dit, il faut véritablement cibler une offre d’emploi et ne pas commencer à postuler à tous les postes que propose une même entreprise. «Quand un recruteur remarque qu’une même personne a postulé pour plusieurs postes au sein de la société, il s’interroge sur le projet professionnel du candidat», fait remarquer Saskia Baudet.

Étrangement, la discrétion pour un candidat peut être un atout significatif. «Le Luxembourg est un petit marché et certains candidats, à force de postuler partout, sont connus comme le loup blanc par les recruteurs. Et quand apparaît un CV d’un candidat dont personne n’a entendu parler, cela intrigue. On se dit que c’est peut-être la perle rare», sourit Saskia Baudet.

Un bagage linguistique indispensable

Pour conclure, Saskia Baudet, qui est, entre autres, responsable d’un département au sein d’Adecco dédié au recrutement des jeunes diplômés, affirme qu’il y a de l’emploi au Luxembourg : «C’est vraiment ciblé et segmenté. Il y a des secteurs fructueux comme la comptabilité de société, l’IT ou encore le secteur des assurances. Donc oui, il y a de l’emploi, mais attention, le Luxembourg est une place internationale, donc avoir un bagage linguistique est primordial.»

Dernier conseil de la chargée de recrutement d’Adecco Luxembourg : «Les jeunes diplômés ne doivent par arriver au Grand-Duché la fleur au fusil. Il est important de se préparer et de montrer qu’ils ont un plan de carrière, un projet professionnel, bref, qu’ils ont réfléchi à ce qu’ils veulent faire. Heureusement pour nous, tous les jeunes diplômés n’ont pas encore trouvé leur chemin, car c’est aussi ce que nous faisons chez Adecco, les conseiller, les orienter, tout en nous appuyant sur notre réseau et notre connaissance du marché.»

Jérémy Zabatta

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.