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Larochette : Natalie Silva «se sent prête»


Natalie Silva est «tombée très jeune» dans la politique communale. (Photo : Didier Sylvestre)

À 37 ans, Natalie Silva s’apprête à endosser l’habit de bourgmestre de la commune avec «motivation et envie».

D’origine cap-verdienne, Natalie Silva va prochainement succéder à Pierre Wies dans le fauteuil de bourgmestre de Larochette. La Luxembourgeoise de 37 ans revient sur son élection et parle de ses projets.

Il n’y a pas eu photo. Le 8 octobre, Natalie Silva est arrivée largement en tête de l’élection communale de Larochette (scrutin majoritaire) en obtenant 471 voix (sur 897 électeurs inscrits). Après six années passées au poste de première échevine de la commune, la Luxembourgeoise de 37 ans va succéder à Pierre Wies, le bourgmestre de Larochette depuis 27 ans et qui ne se représentait pas. «J’étais la seule à avoir une expérience au sein du collège échevinal. J’espérais devenir bourgmestre, mais on ne sait jamais comment les gens votent, confie Natalie Silva. J’ai été étonnée et honorée par mon score.»

«Je ne me sens pas comme un symbole»

D’origine cap-verdienne – ses parents sont arrivés au Grand-Duché en 1971 –, Natalie Silva a fait le tour du monde avec sa victoire : «J’ai reçu des mails et des coups de fil de félicitations de plusieurs pays africains, des États-Unis, des Pays-Bas, du Portugal… Beaucoup m’ont dit que j’étais un symbole d’une intégration réussie. Mon père est très fier. Mais je ne me sens pas comme un symbole. Je suis née au Luxembourg, j’ai fait ma scolarité ici, je travaille ici… Pour moi, c’est logique.»

Natalie Silva n’est pas une novice dans la politique communale et elle est même «tombée dedans très jeune». «Quand j’habitais à Ettelbruck, on m’a demandé si je voulais faire partie de la commission consultative sociale, j’ai dit oui et cela m’a plu, raconte Natalie Silva. À la fin de mes études, j’ai fait un stage au CSV et j’y suis employée depuis 2004. Je me suis présentée aux élections communales de 2005 à Ettelbruck. Après j’ai déménagé à Larochette en 2007, j’ai continué. Je me suis présentée en 2011 et je suis arrivée deuxième derrière Pierre Wies. Et ces six dernières années, j’étais échevine et j’ai beaucoup appris à ses côtés. Il m’a transmis le virus de la politique communale, qui est directe et concrète. Nous sommes au contact des gens et on voit le résultat de nos décisions. J’aime ça. Aujourd’hui, je me sens prête pour être bourgmestre. Et si jamais j’ai besoin ou ai une question, Pierre Wies m’aidera, il me l’a promis.»

Plusieurs dossiers attendent Natalie Silva sur son bureau de bourgmestre. «Notre plus grand projet au cours des six prochaines années sera la construction d’une nouvelle école fondamentale, car celle que nous avons actuellement est trop petite, annonce la future bourgmestre. Nous avons aussi des routes et des canalisations à rénover. On va également travailler avec les communes de Fischbach et Nommern sur le réseau intercommunal de l’eau… et d’autres projets encore.»

Et dans un an, il y a les élections législatives. La membre du CSV, fraîchement élue à la tête de la commune de Larochette, se voit-elle un destin national? «Pour l’instant et durant les six prochaines années, le plus important c’est la commune.»

Guillaume Chassaing

Le Conseil communal

La nouvelle bourgmestre de Larochette, Natalie Silva, sera accompagnée par Nico Dhamen et Joël Weis au sein du collège échevinal.
Les autres membres du conseil communal sont : Mirko Martellini, Paul Ewen, Luc Jemming, Étienne Penez, Florio Dalla Vedova et Éliane Plier.

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