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Le Maroc : porte d’entrée du Luxembourg pour l’Afrique


Le ministre de l'économie luxembourgeois Étienne Schneider, ici aux côtés de son homologue marocains Moulay Hafid Elalamy, compte faire du Maroc un hub d'investissement en Afrique (Photo : SIP / Jean-Christophe Verhaegen).

Le pays maghrébin séduit le Luxembourg, qui y a envoyé une délégation pour démarcher de nouveaux partenariats, en particulier dans le domaine du numérique.

Face à un monde en pleine mutation numérique et avec une jeunesse ultraconnectée, extrêmement active sur les réseaux sociaux, le Maroc a décidé de se lancer de plain-pied dans l’ère du digital. Une opportunité de marché dont compte bien profiter le Luxembourg, d’autant que le Royaume, réputé pour sa stabilité, constitue une porte d’entrée non négligeable vers le marché africain. Un véritable «hub d’investissement économique», comme l’a décrit lundi le ministre de l’Économie, Étienne Schneider, à la tête de cette nouvelle mission économique qui se tiendra jusqu’à jeudi.

Cybersécurité, de signature électronique ou d’archivage électronique

«Je suis très content d’être de retour au Maroc», s’est réjoui Étienne Schneider, à l’issue d’un entretien avec son homologue marocain Moulay Hafid Elalamy, à Rabat, la capitale du Maroc. «En 2015, lors de la première mission, nous avions entamé les premières discussions de coopération entre des sociétés luxembourgeoises et des sociétés marocaines afin de voir quels investissements luxembourgeois pouvaient être faits au Maroc», a rappelé le ministre, poursuivant : «Quatre années plus tard, on est de retour avec une délégation plus importante encore. Le digital constitue l’un des axes principaux de cette mission. Nous travaillons à une coopération, notamment en matière de cybersécurité, de signature électronique ou d’archivage électronique. À cet égard, l’Agence du développement digital marocaine, qui est récemment venue au Luxembourg, s’est montrée très intéressée, tout comme les investisseurs luxembourgeois.»
Une convention dans le domaine du digital doit être signée ce jour entre les deux pays, première étape avant des échanges plus concrets et l’installation de nouveaux acteurs du numérique sur le terrain. Un partenariat qui constituerait une nouvelle porte d’entrée économique vers l’UE pour ce pays de plus de 35 millions d’habitants, dont il est déjà un partenaire privilégié mais qui est traditionnellement plus habitué à commercer avec l’Espagne et la France, dont il fut sous protectorat de 1912 à 1956.

«Une Place financière fabuleuse»

«Le Luxembourg a marqué sa volonté de se positionner comme une plateforme digitale européenne. Il y a une vraie stratégie qui nous interpelle avec des réalisations actuelles et des perspectives très intéressantes. Le Luxembourg possède un vrai savoir-faire dans ce domaine», a déclaré le ministre du Commerce et de l’Économie numérique marocain, Moulay Hafid Elalamy, faisant référence entre autres à la réforme administrative et l’e-gouvernement, sur lequel le Maroc souhaite se pencher avec attention. «L’e-commerce est aussi en train de bouger et la plateforme financière est aussi fabuleuse sur le plan électronique», a-t-il ajouté.
Place financière particulièrement attractive et inspirante quand on sait que le Maroc possède avec Casablanca Finance City la première place financière d’Afrique, selon le Global Financial Centres Index, l’indice de référence en la matière.
«Nous souhaitons aussi présenter aux opérateurs marocains les avantages du Luxembourg pour investir comme plateforme européenne, mais également attirer au Maroc les opérateurs d’investissement du monde entier qui se trouvent au Luxembourg, et qui, à partir du Maroc, vont pouvoir se développer sur l’Afrique et le reste du monde», a conclu Moulay Hafid Elalamy.
Un appel entendu. Le président de la Chambre de commerce, Luc Frieden, a assuré que des événements allaient être organisés dans les mois à venir pour que des entreprises marocaines puissent «faire mieux connaissance avec le Luxembourg».

De notre envoyée spéciale au Maroc, Tatiana Salvan

Femme arrêtée pour avortement : Schneider pas au courant

Notre journaliste sur place a pu demander à Etienne Schneider si, en tant que vice premier ministre, il avait un commentaire à faire par rapport à la journaliste qui a avorté et qui s’est fait arrêter  : il a répondu « ne pas être au courant de cette histoire », et qu’il n’y aurait donc aucun impact sur les négociations.

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