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L’Italie de Gigi Buffon n’ira pas au Mondial 2018


La détresse de Gianluigi Buffon, qui termine sa carrière internationale sur un terrible échec. (photo AFP)

La Suède s’est qualifiée pour le Mondial-2018 en allant faire match nul contre l’Italie (0-0), qui est du même coup éliminée, lundi soir à Milan en barrage retour, après avoir gagné le match aller 1-0.

L’Italie de Gianluigi Buffon – qui prend sa retraite internationale – , quadruple championne du monde, ne participera pas à un Mondial pour la première fois en soixante ans.

Ce sera donc sans eux. Sans Buffon qui ne deviendra pas le premier joueur à disputer six Coupes du monde, sans les guerriers Chiellini et Barzagli, sans les promesses Insigne, Belotti ou Verratti. L’Italie ne jouera pas le Mondial l’été prochain en Russie, du jamais vu depuis 1958 en… Suède.

Le ticket revient donc à la Suède qui, sans Ibrahimovic et en ayant fait extrêmement peu en 180 minutes, retrouve la Coupe du monde pour la première fois depuis 2006 à la faveur de sa victoire 1-0 de l’aller.

Une faute grave

L’Italie toute entière ou presque va donc découvrir l’année prochaine à quoi ressemble une Coupe du monde sans sa Squadra Azzurra. Ça n’est arrivé que deux fois, en 1930 et en 1958, autant dire que le souvenir est assez flou.

Mais il n’y a pas que dans la Péninsule que cette élimination va faire un vide. Car l’Italie est un géant de la compétition, avec quatre titres, deux finales et deux places dans le Top 4.

L’Italie pourtant est déjà allée en Coupe du monde avec des équipes simplement moyennes et elle y a même souvent très bien figuré. Mais ne pas parvenir à marquer un but en deux matches à ces Suédois tout justes solides est une faute grave.

Le sélectionneur Gian Piero Ventura, qui n’aura donné qu’un quart d’heure de jeu en deux matches à Lorenzo Insigne, son plus grand talent, n’y survivra sans doute pas.

Les larmes de Gigi Buffon

Avant la désolation et le glas du coup de sifflet final, l’ambiance à Milan a tout de même été superbe et a confirmé que le choix de San Siro, qui a réussi son avant-match, était le bon.

Pendant que le vaisseau milanais tremblait, secoué par les sauts et les hurlements de plus de 70 000 tifosi – qui ont sifflé l’hymne suédois tandis que Buffon l’a au contraire applaudi -, les joueurs italiens ont tenté de faire leur part de travail et de renverser le robuste 11 suédois.

Ils ont failli y parvenir en fin de première période, avec deux occasions très franches signées Immobile (40e) puis Florenzi (45e). Ils ont mis du rythme, un peu plus en tout cas que lors du match aller, joué à une lenteur terrifiante. Mais ils ont beaucoup raté, encore, avec des centres imprécis et peu de jeu dans l’axe malgré les efforts de Jorginho.

Le match alors était surtout tendu, avec des penalties réclamés des deux côtés, quatre avertissements avant la pause, de l’inquiétude pour Bonucci qui a joué un bon quart d’heure sur une jambe et beaucoup de contestations.

En seconde période, Bonucci a enlevé le masque qui protégeait son nez cassé à l’aller et c’est tout San Siro qui a poussé encore un peu plus fort.

Florenzi d’une belle volée (63e), Immobile (64e) ou surtout El Shaarawy, frustré par une belle parade d’Olsen (87e), ont cru marquer et offrir à Buffon au moins 30 minutes de plus sous le maillot Azzurro.

Mais l’Italie, globalement décomposée depuis sa défaite en septembre en Espagne (3-0) n’a pas marqué et Buffon a commencé à pleurer. Pour lui, l’heure de la retraite internationale est arrivée, à 39 ans et après 175 sélections. Un autre vide immense est à combler.

Le Quotidien/AFP

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