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Low cost, taxe carbone… : Luxair se fait bousculer


La part de marché de Luxair a dégringolé, passant de 61,25% en 2016, année où Ryanair a atterri sur le tarmac du Findel, à 52,78% en 2018. (photo archives editpress)

La concurrence des low cost, les prix en hausse du kérosène et de la taxe carbone ont impacté Luxair – qui présentait ses résultats annuels mardi – qui arrive tout de même à garder son cap.

Avec un bénéfice annuel de 12,5 millions d’euros pour l’année 2018, soit nettement plus que les 9,5 millions d’euros de 2017, le groupe Luxair semble bien se porter. D’autant plus que la compagnie aérienne a vu son nombre de passagers transportés augmenter en 2018 pour atteindre les 2 132 426 passagers, un record.

Mais ce bon résultat cache quelque peu la réalité du secteur, où la concurrence féroce des compagnies aériennes low cost commence à se faire sentir. La part de marché de Luxair a dégringolé, passant de 61,25% en 2016, année où Ryanair a atterri sur le tarmac du Findel, à 52,78% en 2018. «Nous sommes face à une concurrence directe sur onze lignes, soit 50% des destinations, alors qu’en 2011, nous n’étions concurrencés que sur quatre lignes», a souligné Adrien Ney, président et CEO de LuxairGroup, avant d’ajouter : «Il n’y a pas de recette miracle face à cette concurrence. Nous allons continuer à travailler, à trouver des solutions, à être agressifs sur les prix, tout en espérant que les coûts en kérosène restent stables, comme le prix des certificats d’émissions de CO2, qui a augmenté de 257% depuis un peu plus de deux ans.»

Des bons résultats par branche

Pour autant, la situation n’est pas alarmante, puisque Luxair a tout de même de très bons résultats dans ses différents métiers. Avec une progression de 2% du volume de marchandises traitées par LuxairCargo et une hausse de 9% de passagers pour LuxairTours, en plus d’un résultat également en hausse pour atteindre 9,7 millions d’euros pour la partie voyage, le groupe affiche encore une satisfaction au regard des résultats de la branche LuxairServices, également en hausse, pour atteindre 3,9 millions d’euros en 2018 contre 3,8 millions d’euros en 2017. «Les progressions que LuxairGroup a connues lors de cette dernière décennie sont extraordinaires: +79% de passagers pour Luxair/LuxairTours, +158% de passagers servis à l’aéroport, +42% de tonnes pour LuxairCargo. Ces performances ne tombent pas du ciel, surtout dans l’environnement concurrentiel de plus en plus pressant dans lequel nous évoluons. C’est plutôt la preuve que LuxairGroup a une stratégie d’entreprise claire et a su prendre les bonnes décisions au bon moment. Et c’est ce que nous continuerons à faire», a conclu Adrien Ney.

Jeremy Zabatta

Paul Helminger laisse la place

En début de semaine, Paul Helminger, président du conseil d’administration de Luxair, a décidé de ne pas renouveler son mandat pour des raisons personnelles.

Pour le remplacer, l’État luxembourgeois, actionnaire de Luxair, a proposé le nom de Giovanni Giallombardo, qui siège au conseil d’administration du groupe Essilor-Luxottica (également actionnaire de Luxair par le biais de sa holding Delfin), leader mondial dans l’industrie optique, pour prendre la présidence du Conseil. Un nom qui a été accepté par l’assemblée générale des actionnaires.

Présent lors de la présentation des résultats de Luxair, mardi, Giovanni Giallombardo a déclaré être «confiant en la capacité de Luxair de relever les défis, malgré la concurrence, et s’imposer comme un acteur majeur de la Grande Région».

Un commentaire

  1. La taxe carbone est une sottise car l eCO2 n’a patiquement aucun effet sur la température de la planète. C’est de la physique pure.

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