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Moris : « Notre équipe se fait encore les dents »


"C’est assez flatteur de se rendre compte que la seule façon dont la Lituanie pouvait nous répondre, c’était par l’agressivité", se félicite le gardien luxembourgeois. (Photo Luis Mangorrinha)

Excellent à Vilnius pour empêcher la Lituanie de prendre plus qu’un point, Anthony Moris est un portier vigilant avant le match bien plus compliqué encore, en théorie, qui l’attend à Lviv contre les leaders du groupe B, les solides Ukrainiens.

Vous rappelez-vous depuis quand vous aviez autant d’interventions décisives à réaliser sur un match ?

Non, mais cela faisait un petit temps quand même. Je suis là pour ça et j’étais même préparé à ça : ce déplacement en Lituanie avait tout du match piège. Nous, on était dans l’euphorie des deux premières prestations dans cette campagne et étaient tout à fait conscients que contre nous, sur leur terrain, c’était leur seule chance de prendre des points dans ce groupe.

Avez-vous vite compris, depuis votre but, que la deuxième mi-temps était en train de vous échapper dans le jeu ?

Ils étaient plus forts que nous physiquement. La meilleure façon de faire aurait été de les priver de ballon mais on n’a pas su le faire. On leur a laissé trop d’occasions de revenir, on ne les a pas tués moralement. Et même, en concédant une occasion de but seulement quinze secondes après la reprise (NDLR : quand Selimovic se trompe sur la trajectoire d’un ballon et se fait surprendre par Cernych, qui part seul au but), on les a remis en selle.

Mais déjà en première période, alors que vous maîtrisiez votre sujet, vous avez pris des risques parfois à la limite du raisonnable, non ?

Ça fait partie de notre jeu, on aime le ballon. Mais c’est vrai, il faudrait savoir le modérer, surtout vu le contexte. Il y a un petit manque de ruse, d’expérience, de maturité. C’est une relativement jeune équipe qui se fait encore les dents. Mais bon, on voit quand même qu’on a passé un premier cap. Quatre sur six contre la Lituanie, ce n’est pas mal. Il y a deux ou trois ans, ce genre de match, on le perdait. Eux, la seule façon qu’ils avaient de nous répondre, c’était l’agressivité. Et c’est assez flatteur de s’en rendre compte.

L’Ukraine vient, elle, d’en passer cinq à la Serbie dans le groupe B. Très mauvaise nouvelle, non ?

Un match ne ressemble jamais à l’autre. Regardez, nous, (NDLR : à l’été 2014), on était allés perdre 5-1 en Belgique avant d’aller faire match nul en Italie (1-1) quelques jours plus tard. Alors après, oui, c’est très bon pour leur confiance et une bonne piqûre de rappel pour nous. Si on n’est pas prêts physiquement et mentalement, cela risque d’être 90 minutes très compliquées.

A Lviv, Julien Mollereau

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