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[Musique] La KuFa va passer en territoire bamiléké…


Modestine Ekete, originaire du Cameroun, organise une soirée à la Kulturfabrik pour présenter son premier album. Réservez déjà votre soirée de vendredi prochain : voyage garanti! (photo: dr)

Ce qu’elle ressent, à l’approche du concert du 6 octobre? «De l’émotion, beaucoup d’émotion. J’ai posé mes valises à la Kulturfabrik en arrivant dans ce pays… Après huit ans d’absence, les retrouvailles vont être intenses.»

Modestine Ekete, figure de la communauté camerounaise au Grand-Duché, avait importé la danse africaine contemporaine à Esch. Ce coup-ci, elle revient pour la musique avec Zing Ndada, son premier album. Un opus made in Luxembourg, produit au studio Bamhaus de la Ville, avec des enregistrements réalisés du côté de Volmerange, à la frontière.

Un album dans lequel Modestine a mis tous ses voyages : de son enfance en pays bamiléké de l’ouest camerounais à son premier voyage en Europe en 1998 jusqu’à son arrivée au Luxembourg en 2005. La danse, la musique, le théâtre : ces arts qu’elle a portés d’un bout à l’autre de la planète, fruits de son éducation à l’africaine au sein de la compagnie Baobab, où «il fallait savoir tout faire».

«Ce n’est pas moi qui ai fait les voyages / C’est les voyages qui m’ont fait», comme chante Bernard Lavilliers!
La soirée sera d’autant plus belle que Modestine va réunir tous les artistes qui l’entourent dans l’album : Merveil Doussiema (piano), Fabrice Richard (percussions), Patrick Temfack (basse) et Marc-André (guitare).

Certains ont fait le Conservatoire de Luxembourg, d’autres ont roulé leur bosse dans toutes les salles de la Grande Région… un mélange de talents furieux, à l’image de ce que Modestine aime.

«Je joue de la « world music », s’il faut donner la classification officielle. C’est en réalité plus complexe : je chante en yemba, français, espagnol, pidgin. D’un point de vue rythmique, on est sur de l’afrobeat, un espace qui laisse autant de place à mes racines africaines qu’à l’ouverture sur le monde.» Impossible de se laisser enfermer.

Parler de «musique africaine» n’a déjà pas beaucoup de sens quand on parle de musique au Cameroun. «Ce pays est incroyable, musicalement parlant. Chacun a ramené ses influences du bout du monde, du fin fond de l’âme de son ethnie.»

Un bal africain pour continuer!

Comme pour prolonger cette belle idée, la soirée de sortie de l’album de Modestine se poursuivra sur un «bal africain». Un «maquis» (soirée improvisée en Afrique de l’Ouest francophone) avec son ami DJ Ghost, «pas juste un type qui passe ce que tout le monde écoute. Il y aura du coupé-décalé (Côte d’Ivoire), du kwasa kwasa (Congo), du zingué (Cameroun)… des danses latines aussi!» Esch, tu n’iras pas dormir…

Hubert Gamelon

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