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«Notre objectif : progresser dans tous les domaines»


«Notre objectif : progresser dans tous les domaines. Et faire comprendre aux joueurs que désormais, on ne pourra plus se contenter d'une saison juste "convenable"» avertit-il. (Photo : archives Editpress)

Niederkorn a repris mardi soir. Dans la bonne humeur et l’insouciance d’un tirage pas encore effectué. C’est là, à la veille du vrai démarrage de la saison avec le tirage au sort de l’Europa League que le coach Paolo Amodio nous a reçus.

Le Quotidien : Le Progrès a repris la veille du tirage au sort de l’Europa League. Comment trouvez-vous ce moment, entre excitation de savoir, retrouvailles des joueurs, intégration des nouveaux, saison à préparer?

Paolo Amodio : Oh moi-même, je rentre tout juste de vacances. C’était très nécessaire. Et je trouve ça bien d’avoir l’Europe dans deux semaines. Pas besoin d’attendre trop longtemps, on a déjà un objectif devant les yeux, ça va vite.

Vous serez un peu attendus en Coupe d’Europe après votre parcours de la saison passée.

Ça dépend très exactement de la catégorie de l’adversaire que l’on rencontre (NDLR : les Azerbaïdjanais de Qabala) mais aussi de la mentalité qu’il affichera au moment de nous affronter. Mais bon, je m’imagine que désormais si on tape « Progrès » sur internet pour prendre des renseignements sur nous, on doit assez vite tomber sur le match des Rangers non? Je ne sais pas si ça nous compliquera la tâche, mais j’imagine que oui.

On a l’impression que c’est le cadet de vos soucis. Vous pensez que ce sera dur de refaire aussi bien?

On verra. C’est notre objectif : progresser dans tous les domaines. Et faire comprendre aux joueurs que désormais, on ne pourra plus se contenter d’une saison juste « convenable ». Et si un jour cela suffit pour remporter un titre, tant mieux…

Ah, vous parlez de la DN, là, d’un coup?

La saison passée, malgré de nombreuses blessures à l’occasion des matches retour, nous avons réussi à faire mieux qu’à l’aller. Ça ne veut pas dire qu’on doit faire mieux, mais au moins continuer. Le club n’a jamais traversé une telle période d’euphorie. Mais peut-être est-il encore un peu trop tôt pour prétendre qu’on peut jouer le titre.

Ce n’était pas l’objectif officiel pour le centenaire du club, en 2019?

La saison passée, l’objectif, c’était de faire mieux que la 4 e place et on a fini 2 e avec beaucoup d’avance. Mais avec beaucoup de clubs qui avaient eu du mal à démarrer. Ça ne se reproduira pas cette saison.

La qualité de votre effectif s’est-elle un peu rapprochée de celle du F91?

Je ne sais pas : je n’ai pas du tout regardé leur mercato.

Pas du tout?

Non. Par contre, je sais que le Fola s’est bien renforcé. Je le répète : la saison dernière, on a profité des faux départs des autres. Là, on va faire la course avec au moins cinq équipes. Alors les objectifs sont clairs…

Et c’est?

Avoir une meilleure maîtrise du ballon, mieux parvenir à gérer nos rencontres sur 90 minutes parce qu’il nous est arrivé de passer à côté de parties de matches la saison passée, avoir moins de déchet en général. Là, on aura fait un pas énorme.

Ce n’est pas un peu trop humble avec le recrutement que vous avez mené jusque-là? On pourrait même vous reposer la question de sa qualité par rapport à celui du F91…

On aura 20-22 joueurs. C’est bien, c’est encore gérable. Je ne veux pas les mêmes soucis qu’au F91. Chaque joueur aura un concurrent à son poste. C’est bien. Je ne veux pas plus de joueurs. Cela nous aurait peut-être permis, la saison passée, de ne pas tout perdre en une semaine parce qu’on avait six blessés (NDLR : défaite 1-3 en championnat face au F91 puis élimination en Coupe 1-0 à Pétange).

Vous avez déjà compté le nombre d’internationaux que vous avez désormais sous vos ordres?

Bah, vous savez, on pourrait bien en avoir huit (NDLR : il en a sept, sans compter les internationaux « jeunes »), de toute façon, je crois que le sélectionneur ne nous en prendrait pas plus d’un… Je ne sais pas pourquoi. Non ce qui m’intéresse beaucoup plus, c’est d’avoir 16-17 Luxembourgeois. Et si toute l’équipe pouvait l’être… Mais bon, si tu as un joueur international qui vient vers toi, tu dois le prendre! Maintenant, c’est eux qui nous demandent de venir chez nous. Franchement, si on te téléphone, pourquoi dire non?

Tim Hall a d’ailleurs débarqué. Il va perturber l’harmonie d’une des meilleures charnières de la saison passée : Ferino – Karayer. À moins que Karayer ne glisse à gauche?

Tous les joueurs, sous mes ordres, doivent apprendre la polyvalence. En amical, je les mets toujours quelques fois à des postes auxquels ils n’ont jamais évolué, à des postes inhabituels pour eux, parce que je vois toujours un peu plus loin. Et là, en plus, on a beaucoup de joueurs polyvalents. Et j’adore ça.

Amodio, ravi de reprendre, avec des objectifs et des ambitions. Pas démesurés non plus. (Photo : Julien Garroy)

Amodio, ravi de reprendre, avec des objectifs et des ambitions.
Pas démesurés non plus. (Photo : Julien Garroy)

Qu’allez-vous demander à Mario Mutsch cette saison de plus que la saison passée, qui lui a surtout servi à s’acclimater, et à soigner ses blessures?

Sil parvient à rester en bonne santé et je le lui souhaite, alors il sera le patron. Parce qu’on en a besoin et il l’est. S’il reste épargné par les blessures, il va nous apporter énormément. La saison passée, on avait planifié avec lui pour qu’il devienne le moteur de cette équipe. Malheureusement, il a été blessé les trois quarts des matches (sic) . Sa présence nous donnera beaucoup plus de possibilités.

Tout ce début d’été, Alexandre Karapetian a évoqué l’hypothèse d’un challenge exotique. Jusqu’à donner une interview à un journal qatarien. Comment avez-vous jugé la démarche?

(Il sourit) Je le connais par cœur « Kara ». Alors on le laisse faire. Il a un contrat chez nous alors ce genre de choses ne m’inquiète pas. Après, avec ses 30 buts de la saison passée (NDLR : en fait, 28) et alors qu’il est l’un de ceux qui aime l’aventure, c’est comme ça, je comprends la démarche. Sinon, je l’aime comme homme et je veux qu’on lui laisse cette petite liberté. Du moment qu’il sait qu’il est ici, avec nous… Un jour, il ne donnera plus ce genre d’interviews.

Vous avez terminé deuxième meilleur coach de la dernière saison, derrière Dino Toppmöller. Ça vous parle?

(Il sourit) Je ne peux pas dire que ça ne me touche pas, mais je sais que je dois encore beaucoup apprendre, beaucoup progresser. C’est une belle chose, mais je préférerais largement qu’on finisse tout en haut la saison prochaine plutôt que d’être meilleur entraîneur, ou que nous ayons le meilleur buteur ou le meilleur passeur. Même si c’est le genre de choses qui peut stimuler la dynamique de groupe.

Propos recueillis par Julien Mollereau

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