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Stefano Bensi (Fola) : « On peut jouer la première place »


"Je me suis d'abord demandé si je pourrais avoir une vie normale où je pourrais courir ou faire du vélo avec mon fils. C'était très dur... Mais je n'ai jamais pensé à arrêter", confie Stefano Bensi. (Photo Luis Mangorrinha)

Avec 5 buts sur les 4 derniers matches du Fola, Stefano Bensi remarche à plein régime après sa grave blessure au genou le 20 août 2017. Il attend même avec une certaine impatience la liste de Luc Holtz, mercredi.

Vous en êtes à cinq buts inscrits et quelques passes décisives distribuées sur les quatre dernières rencontres du Fola, toutes compétitions confondues. On peut dire qu’on a retrouvé un très bon Stefano Bensi ?

Oui. On va dire que je suis dans une bonne dynamique. Le groupe et le staff font que je me sens épanoui.

Et physiquement, vous vous sentez comment ?

Très bien. Même si je ressens parfois des douleurs lorsque la météo change brutalement, mes articulations me faisant souffrir. Cela dure un ou deux jours, mais cela ne me dérange pas pour les entraînements. Vu la très grosse opération que j’ai subie et tout ce qui a dû être réparé dans mon genou droit, cela ne paraît pas illogique.

Vous évoquez votre blessure aux ligaments croisés qui est survenue, en août 2017, lors d’un match face au RFCU…

Oui. J’avais un ligament croisé arraché, l’autre qui était déformé. Mes deux ménisques avaient aussi été arrachés et un tendon avait dû être refixé. Sans parler de quelques cartilages qui avaient trinqué… Mon genou était un vrai champ de bataille. Les seules choses qui étaient encore en bon état étaient ma rotule et les ligaments internes et externes… J’ai connu quelques pépins physiques dans ma carrière, mais là c’était ma première très grosse et dangereuse blessure. Quand les médecins m’ont annoncé le verdict, ma première pensée n’a pas été « Vais-je pouvoir rejouer au foot ? ».

Je me suis d’abord demandé si je pourrais avoir une vie normale où je pourrais courir ou faire du vélo avec mon fils. C’était très dur… Mais je n’ai jamais pensé à arrêter. Quand les kinés et les docteurs m’ont expliqué que ce n’était pas fini pour moi, je me suis directement dit que je devais continuer le foot. Je ne pouvais pas m’arrêter comme ça, alors que je n’ai que 30 ans. Ma famille, mes amis, mon club, les gens de la fédération, le sélectionneur… toutes ces personnes m’ont donné la force et la motivation pour revenir.

Ce qui vous a pris pas mal de temps…

Neuf mois pour être de retour et jouer quelques minutes lors du dernier match de la saison dernière, à Rosport. Puis encore deux ou trois mois pour retrouver la forme. En tout, on va dire qu’il m’a fallu un an pour me sentir complètement à l’aise. Soit le délai que les médecins vous annoncent lorsque vous vous faites les croisés… Mais cette blessure m’a aussi permis de me rendre compte de ce que le foot m’apportait. Et elle m’a également appris sur le plan mental, humain. De l’expérience aussi.

Et là, vous vous sentez aussi fort que le Stefano Bensi d’il y a un ou deux ans ?

Je me sens à nouveau à 100%. Pour retrouver mes sensations, cela a pris un peu de temps. Mais là, j’ai effectué la préparation complète, notre campagne européenne et presque tous les matches de championnat de cette saison. Cette blessure est derrière moi. Et je fais tout pour qu’elle ne puisse pas se reproduire. Je m’entretiens, effectue des soins. Le corps, c’est comme une voiture, il faut le bichonner pour qu’il continue à tourner au meilleur de sa forme. Et tant que vous m’en donnez l’occasion, je voudrais en profiter pour remercier Ben Moes, mon kiné, qui m’a suivi au jour le jour pendant douze mois. C’est grâce à lui si le Stefano Bensi d’avant est de retour. Mais aussi aux médecins de la clinique d’Eich. Tout en ayant une pensée pour les kinés de mon club du Fola.

Mercredi, le sélectionneur national, Luc Holtz, donnera sa sélection pour les deux dernières rencontres de la Nations League. Vous avez un petit espoir ?

Pendant mon absence, je suis resté proche du sélectionneur et des joueurs de l’équipe nationale. Retrouver cette dernière est toujours resté dans ma tête mon objectif n°1, juste derrière mon club. J’ai toujours continué à recevoir le programme de la sélection, les dates de stage… Cela m’a fait du bien. Comme les coups de téléphone du sélectionneur et de mes collègues. Donc, pour revenir à votre question, j’attends avec impatience cette liste ! Je me suis toujours senti très fier de pouvoir enfiler ce maillot national.

Après, je sais qu’en mon absence il y a un groupe qui a été en place et qui a réussi de belles choses. Donc, si mon nom fait partie de la liste divulguée, je serais très content. Mais si ce n’est pas le cas, je continuerai à bosser pour que cela arrive le plus rapidement possible dans le futur.

Pour en venir au Fola, vous restez sur cinq succès de rang, toutes compétitions confondues. Qu’est-ce que le retour de Jeff Strasser sur le banc a changé ?

Notre ancien entraîneur, Thomas Klasen, avait de bonnes idées mais on sentait, lorsqu’il s’agissait de les mettre en place, qu’il manquait d’expérience. Ce qui n’a jamais été le cas de Jeff Strasser. Il savait déjà y faire avant de partir pour entraîner Kaiserslautern en 2e Bundesliga. Et il s’est encore amélioré là-bas, car il y a clairement une différence « avant-après » chez lui. Il apporte également davantage de sérénité et de confiance. Ce qui se ressent dans nos prestations actuelles.

Jusqu’où peut aller ce Fola ?

Je démarre chaque saison avec l’objectif de remporter tous les titres dans les compétitions que nous jouons. Et il n’y a pas de raison pour que cela change. Quand je vois le contenu de nos rencontres, je me dis qu’on peut jouer la première place. On dit généralement qu’on joue comme on s’entraîne. Et pour le moment, on s’entraîne particulièrement bien !

Entretien avec Julien Carette

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