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Sûreté nucléaire : périmètre élargi à 20 km autour de Cattenom


ces deux incidents s’inscrivent dans la foulée de la révision décennale de la tranche d’exploitation nucléaire numéro 3. (illustration Editpress)

71 nouvelles communes intègrent le périmètre du plan particulier d’intervention de la centrale de Cattenom, élargi à 20 km autour du site. Des courriers vont être envoyés aux habitants, les invitant à se procurer des pastilles d’iode.

Désormais, toutes les communes situées dans un périmètre de 20 kilomètres autour de la centrale de Cattenom doivent être soumises à son plan particulier d’intervention. Ainsi en a décidé le ministère de l’Intérieur qui, dans une circulaire envoyée aux préfets le 3 octobre 2016, précise les mesures de sa nouvelle doctrine d’État en matière de sûreté nucléaire. Une doctrine dictée par la catastrophe de Fukushima, au Japon en 2011.

Au début du mois de février, le préfet de Moselle a adressé un courrier aux soixante et onze maires des nouvelles communes qui intègrent ce périmètre pour leur signifier la nouvelle.

Chaque installation industrielle qui présente des risques pour la population (centrale nucléaire, barrages, usines chimiques, stockages souterrains de gaz, etc.) est soumise à un plan particulier d’intervention (PPI). C’est une réponse immédiate qui régit l’organisation des différents acteurs lors d’un accident, basée sur le scénario le plus défavorable.

Zone d’évacuation élargie

Jusqu’à présent, seules les communes situées dans un périmètre de 10 kilomètres autour de la centrale de Cattenom étaient soumises à ce PPI, mais la nouvelle doctrine élargit ce périmètre à 20 kilomètres. 71 nouvelles communes en font désormais partie, en plus des 41 initiales.

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Les habitants des 71 communes concernées recevront bientôt un courrier les invitant à se procurer des pastilles d’iode, qu’ils devront ingérer en cas d’accident. Cela ne signifie pas que le risque est plus élevé qu’avant, mais seulement que la doctrine accentue le principe de précaution.

Par ailleurs, la zone d’évacuation immédiate en cas d’accident est élargie à cinq kilomètres autour de la centrale contre deux précédemment.

Un délai de deux ans est accordé aux communes qui ne disposent pas d’un plan communal de sauvegarde pour procéder à sa mise en place, et y intégrer le PPI de la centrale de Cattenom. Pour les autres, cela ne devrait pas bouleverser grande chose.

Damien Golini (Le Républicain Lorrain)

 

2 plusieurs commentaires

  1. Précaution inutile, saans aucun doute.

  2. Et au Luxembourg, on ne distribue pas de pastilles d’iode ?

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