Accueil | Economie | Taxe du numérique : nouvelle escalade entre les États-Unis et les France

Taxe du numérique : nouvelle escalade entre les États-Unis et les France


Le vin français, par exemple, pourrait être frappé de des droits de douane additionnels allant jusqu'à 100%. (illustration AFP)

Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a qualifié mardi d’ « inacceptables » les menaces de représailles américaines contre la taxe française sur le numérique et espéré que l’Union européenne réplique « avec force » si elles devaient se concrétiser.

« Le simple projet, qui pourrait s’appliquer d’ici 30 jours, de nouvelles sanctions contre la France, c’est inacceptable », a affirmé Bruno Le Maire sur Radio Classique. « Ce n’est pas le comportement que l’on attend des États-Unis vis-à-vis de l’un de ses principaux alliés, la France, et d’une manière générale l’Europe », a-t-il ajouté.

Le ministre a précisé que les autorités françaises avaient pris contact lundi avec la nouvelle Commission européenne pour parler de la réaction de Bruxelles face aux menaces de l’administration Trump et « nous assurer que s’il devait y avoir de nouvelles sanctions américaines, il y aurait bien une riposte européenne, une riposte forte », a-t-il dit. Le Maire a toutefois appelé à « éviter de rentrer dans cette logique de sanctions et de riposte entre les États-Unis et l’Europe. Cela n’intéresse personne. Ce n’est pas dans l’intérêt du commerce, pas dans l’intérêt de la croissance, de la stabilité politique ».

Des produits imposés à 100%

Le ministre a plaidé à nouveau pour un accord mondial sur la fiscalité du numérique, sous l’égide de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), après avoir soupçonné la veille les États-Unis de ne plus être disposé à poursuivre les négociations en cours. « Nous attendons maintenant la réponse américaine », a-t-il affirmé. « Est-ce que les Américains oui ou non acceptent la proposition de taxation internationale des activités digitales qui est sur la table à l’OCDE ? » « S’ils disent oui, il n’y a pas de difficulté, tous les problèmes sont réglés », a-t-il promis. « S’ils disent non, cela veut dire qu’ils ne respectent pas l’engagement qu’ils ont pris fin août entre le président de la République et le président Trump, entre la France et les États-Unis, de trouver de bonne foi une solution internationale ».

Washington a menacé d’imposer des droits de douane additionnels, pouvant aller jusqu’à 100%, sur l’équivalent de 2,4 milliards de dollars de produits français emblématiques, allant du vin au fromage en passant par des sacs à main. La taxe française impose les géants du numérique à hauteur de 3% du chiffre d’affaires réalisé en France.

LQ/AFP

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.