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Trop peu d’infirmiers et d’aides-soignants formés au Luxembourg


La ministre a confirmé que «le Luxembourg se trouve dans l'impossibilité de former suffisamment d'infirmiers et d'aides-soignants pour occuper tous les postes disponibles dans le domaine des organismes prestataires d'aides et de soins.» (Photo : Archives LQ)

Sur les 1877 infirmiers engagés dans le secteur entre 2013 et 2015, seuls 8,95% ont décroché leur diplôme au Grand-Duché.

Ils étaient 3 468 aides-soignants et 6 948 infirmiers à travailler au Luxembourg en date du 31 décembre 2015. Ce ne sont que quelques-uns des chiffres qui ressortent d’une réponse parlementaire de la ministre de la Santé, Lydia Mutsch.

La ministre confirme que «le Luxembourg se trouve dans l’impossibilité de former suffisamment d’infirmiers et d’aides-soignants pour occuper tous les postes disponibles dans le domaine des organismes prestataires d’aides et de soins.»

En 2015, 263 aides-soignants et 486 infirmiers ont obtenu une autorisation d’exercer au Grand-Duché. Sur ce total de 749, seuls 186 aides-soignants et infirmiers ont été diplômés au Luxembourg, contre 104 en Belgique, 108 en Allemagne et 224 en France. Une tendance qu’on retrouve également entre 2013 et 2015. Durant cette période, le secteur de la santé a engagé 1 877 infirmiers et 802 aides-soignants, soit 2 679 au total. En ce qui concerne les infirmiers, la grande majorité (91,05 %) a obtenu son diplôme à l’étranger. Près de la moitié (45,29 %) l’ont décroché en France. Du côté des aides-soignants, les écarts sont moins importants : 36,53 % ont ainsi obtenu leur diplôme au Grand-Duché, 27,31 % en France, 19,95 % en Allemagne et 14,84 % en Belgique. À noter toutefois que les personnes diplômées à l’étranger incluent également les résidents et ressortissants luxembourgeois qui ont fait leurs études à l’étranger avant de revenir travailler au Luxembourg.

Des inscriptions en hausse au LTPS

Dans sa réponse parlementaire, Lydia Mutsch revient, par ailleurs, sur les inscriptions au lycée technique pour professions de santé (LTPS) «en contante augmentation». Alors qu’en 2006/2007, le LTPS comptait un total de 853 élèves, en 2015/2016 ils étaient 1 339 toutes formations confondues.

Selon la ministre, il est nécessaire désormais de pallier le problème du décrochage. Le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse compte concentrer ses efforts en améliorant notamment l’encadrement des stagiaires ainsi que l’échange avec les prestataires hospitaliers.

«Le secteur de la santé ne pourra pas survivre sans l’apport de spécialistes venus de pays étrangers», conclut enfin Lydia Mutsch en ajoutant toutefois que «les professions de la santé confirment plutôt la règle pour toute la main-d’œuvre travaillant au Luxembourg, à l’exception peut-être de la fonction publique et du secteur associé».

F. A.

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