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Turquie : Erdogan veut maintenant un référendum sur la peine de mort


Le président turc a remporté dimanche une courte victoire au référendum sur le renforcement de ses pouvoirs. (photo AFP)

Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est dit prêt à organiser un référendum sur le rétablissement de la peine de mort, après s’être déclaré victorieux d’une consultation populaire sur un renforcement de ses pouvoirs dimanche.

Répondant à une foule à Istanbul qui criait « peine de mort », Erdogan a dit qu’il allait « maintenant discuter de cela avec (le Premier ministre) Yildirim ». Si l’opposition soutient le rétablissement de la peine capitale, « alors j’approuverai », a-t-il affirmé, si elle ne le soutient pas, « alors nous organiserons un nouveau référendum ». Une initiative qui sonnerait le glas du processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne.

L’annonce a été faite après que le président turc a remporté dimanche une courte victoire au référendum sur le renforcement de ses pouvoirs, mais l’opposition, qui l’accuse de dérive autoritaire, criait à la fraude. Erdogan, 63 ans, recherchait un plébiscite. Toutefois, selon les résultats diffusés par l’agence de presse progouvernementale Anadolu, le « oui » n’a recueilli que 51,37% des suffrages dimanche après dépouillement des bulletins dans 99,45% des urnes. Le chef du Haut-Conseil électoral (YSK) a confirmé la victoire du « oui », précisant qu’il devançait le « non » de quelque 1,25 million de voix, avec seulement 600 000 bulletins de vote qui restaient à dépouiller. Quelque 55,3 millions de Turcs étaient appelés à voter.

Dans un discours télévisé, le chef de l’État a salué une « décision historique » du peuple turc et appelé les pays étrangers à « respecter » le résultat du scrutin.

Les deux principaux partis d’opposition, le CHP et le HDP (prokurde), ont dénoncé des « manipulations » au cours du référendum et annoncé qu’ils feraient appel du résultat. Ils fustigent notamment une mesure annoncée à la dernière minute par le Haut-Conseil électoral considérant comme valides les bulletins ne comportant pas le tampon officiel du bureau de vote dans lequel ils ont été glissés dans l’urne. Cette mesure a « rendu sujet à débat la légitimité du référendum », et « jeté une ombre sur la décision de la nation », a affirmé le chef du CHP, Kemal Kiliçdaroglu.

Le Quotidien/AFP

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