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Käerjeng / tornade : une «initiative d’entraide», pas des «documents frauduleux»


Au mois d'août, Michel Wolter était sur le pont pour informer les sinistrés. Aujourd'hui, il a du mal à comprendre l'initiative qu'il juge maladroite de citoyens sinistrés (photo : Julien Garroy).

Vendredi, la commune de Käerjeng faisait état, dans un communiqué, de la circulation de «documents frauduleux» sur son territoire. Les personnes à l’origine de ces documents parlent, elles, d’une «initiative d’entraide».

Michel Wolter, le bourgmestre de Käerjeng, joint par nos soins, affirme avoir eu toutes les raisons de se méfier : le document était «non signé» et il avait l’expérience du mois d’août où des personnes «pas très catholiques» avaient sévi dans la commune.

Le collège des bourgmestre et échevins s’était alerté vendredi à propos de ce questionnaire visant à «récolter des informations au sujet des dégâts causés par la tornade ainsi que des données relatives à l’utilisation des dons collectés». Selon elle, il ne fallait «en aucun cas répondre à ce questionnaire».

Les auteurs du questionnaire distribué en porte-à-porte, qui protestent de leur bonne foi, ne s’en offusquent pas, mais tiennent à démentir toute intention frauduleuse. «Le questionnaire est une initiative d’entraide lancée par des voisins sinistrés par la tornade à Bascharage», déclarent-ils dans un communiqué signé par six personnes, dont un ancien conseiller communal.

«Certaines personnes manquent d’informations», selon les auteurs du questionnaire

Leur souhait à travers ce questionnaire, disent-ils, est de «rendre attentif le public aux graves difficultés que traversent encore certains de (leurs) concitoyens». Ils affirment que «certaines personnes manquent d’informations claires sur les procédures». 

Le but de leur démarche, écrivent-ils encore, est de «donner la parole aux personnes qui n’ont pas pu se rendre aux réunions de la commune, comme par exemple, les personnes âgées ou isolées, et à celles qui ne savent pas qu’elles peuvent trouver de l’aide auprès de la commune ou de l’État» 

«Il suffit de prendre rendez-vous avec moi», dit le bourgmestre 

Enfin, les auteurs, qui ne se placent pas sur le terrain polémique, saluent le fait que la «commune s’apprête à adresser à toutes les personnes un document regroupant les informations nécessaires sur les recours et procédures possibles», comme cette dernière l’avait fait savoir dans son communiqué de dénonciation. Le Bourgmestre nous a affirmé ce lundi qu’il serait distribué dans la semaine.

Michel Wolter prend acte. Il ne condamne pas dans le principe cette initiative citoyenne, mais il estime qu’elle n’est pas utile, la commune faisant tout son possible pour aider les sinistrés, en particulier en se montrant d’une totale disponibilité : «Il suffit de prendre rendez-vous avec le bourgmestre.»

Le bourgmestre rappelle surtout que s’il existe encore certaines lenteurs, ce n’est pas du fait de la commune, mais de l’implication des assurances et de l’État dans le dossier. Il souligne les aides qui existent (prêt à taux zéro, avances de l’office social) et signale qu’une nouvelle réunion rassemblera toutes les instances concernées en janvier.

Manuel Santos

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