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Regrets et mensonges de campagne chez les partisans du Brexit


Le camp qui militait pour la sortie de l'UE, dont le UKIP mené par Nigel Farage, est accusé d'avoir menti durant la campagne notamment sur le thème de l'immigration.

Au Royaume-Uni, la victoire a un goût amer pour une partie des partisans de la sortie de l’UE. Les témoignages d’électeurs regrettant leur vote se multiplient dans les médias tandis que le camp du « Leave » est accusé d’avoir menti durant la campagne.

C’était l’un des arguments clés des militants en faveur d’une sortie de l’Union européenne: avec le Brexit, les 350 millions de livres sterling versés chaque semaine par le Royaume-Uni à l’UE (une contribution qui serait en réalité trois fois moins élevée, lire cet article sur France Inter) pourraient être réinvestis dans le National Health Service (NHS), le système de santé publique britannique. Ce slogan était même placardé sur les bus du camp du « Leave » qui ont sillonné le pays pour récolter les voix des derniers indécis.

Mais vendredi matin, le leader du parti eurosceptique britannique UKIP a provoqué un tollé en admettant à la télévision que « c’était une erreur » et qu’il était impossible de faire une telle promesse.

Vendredi soir le député conservateur Daniel Hannan, lui aussi partisan du Brexit, a déconstruit un autre argument dominant de la campagne en faveur du « Leave »: la restriction de l’immigration et de la libre circulation. « N’imaginez pas que si nous quittons l’UE, cela signifiera zéro immigration en provenance de l’UE », a-t-il dit. « Je crois en la participation à un marché commun, qui implique la libre circulation des forces de travail », a-t-il déclaré face à son intervieweur médusé.

Daniel Hannan a ajouté: « Franchement, si les téléspectateurs pensent qu’avec leur vote il n’y aura désormais plus aucune immigration en provenance de l’UE, il vont être déçus. (…) Tout ce qu’on demande, c’est que les personnes qui immigrent et leur nombre soient un minimum contrôlés. »

Ces deux déclarations ont suscité la colère de nombreux Britanniques, qui accusent ces politiciens d’avoir menti ou en tout cas entretenu sciemment l’ambiguïté autour de thèmes déterminants.

Parallèlement, les médias britanniques et les réseaux sociaux (sous les hashtags #Bregret et #Regrexit) ont relayé depuis vendredi matin de nombreux témoignages de citoyens regrettant d’avoir déposé un bulletin « Leave » dans l’urne.

Sur Twitter, la journaliste Louisa Compton affirme avoir recueilli beaucoup de témoignages de ce type à Manchester.

Le Quotidien

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