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Diversification, croissance soutenue : Schneider défend son bilan


Le ministre de la Justice luxembourgeois estime que la première "alerte enlèvement" activée en juin a été plutôt un succès (Photo d'archives : Anne Lommel).

Le ministre de l’Économie, Étienne Schneider, défend son bilan et qu’on ne vienne pas lui reprocher son manque de vision. Il ne le comprendrait pas. Diversification tous azimuts et croissance soutenue : voilà les deux piliers du mandat.

Les Big Four leur avaient laissé entrevoir des perspectives pas très heureuses : une croissance faiblarde de l’ordre de 2 % et un taux de chômage en stagnation. C’était en décembre 2013 quand le nouveau gouvernement Bettel-Schneider-Braz (DP, LSAP, déi gréng) prenait ses fonctions. Depuis, les chiffres ont parlé et les résultats font dire au vice-Premier ministre, Étienne Schneider, «que l’économie ne s’est jamais aussi bien portée que maintenant».
Vendredi, avec la secrétaire d’État Francine Closener, les deux socialistes ont présenté le bilan de leur ministère avec une croissance à 4 % et un chômage en recul constant depuis 2014 qui s’établit avec 5,5 % à son niveau le plus bas depuis sept ans. «Nous n’avons pas fait tout faux», en déduit Étienne Schneider avant de se lancer dans un récapitulatif de sa politique de diversification économique.
Sa première réussite, c’est d’avoir réuni dans son superministère les Classes moyennes et le Tourisme. «Le CSV n’en voulait pas, de peur de donner tant de pouvoirs à un seul ministre», rappelle Étienne Schneider. Lui n’a pas eu peur d’en faire usage, le partageant avec Francine Closener qui de son côté se dit ravie d’avoir placé les PME «au même niveau que les grandes entreprises».

Développer des niches de compétences

La diversification signifie d’abord pour Étienne Schneider «sortir des niches de souveraineté et développer des niches de compétences». Aujourd’hui, le secteur des TIC représente 16 % de l’emploi, celui de la logistique enregistre 700 entreprises et 13 000 emplois. Le domaine de la recherche médicale, des biotechnologies, l’économie circulaire, l’initiative SpaceRessources sans oublier le nation branding, un des grands dossiers de Francine Closener.
La manière de faire de la prospection économique a changé. «Nous voulons toujours des entreprises ici, mais avec une forte valeur ajoutée», précise la secrétaire d’État. Le ministère aide aussi les entreprises locales à se vendre à l’étranger en s’appuyant sur Luxinnovation qui a été doté de personnels supplémentaires pour cet accompagnement des PME.

« L’industrie est importante pour un pays »

«L’industrie est importante pour un pays», martèle toujours Étienne Schneider qui parle «d’objectifs clairs», selon la stratégie promotionnelle adoptée en concertation avec la Chambre de commerce, la Chambre des métiers et Luxinnovation. «Quand une banque prend la décision de venir, elle n’a que quelques ordinateurs à déménager si elle décide de partir du jour au lendemain, alors que dans l’industrie, quand une entreprise s’installe, c’est pour des années», assure-t-il. Sans parler de la métamorphose du secteur industriel qui n’est plus celui d’hier. «Les salades de Schifflange n’ont plus été recouvertes de poussières industrielles depuis longtemps», illustre-t-il. En revanche, les produits industriels «made in Luxembourg» sont exportés dans le monde. Des produits à haute valeur ajoutée, ce qui permet à Étienne Schneider de rappeler les investissements consentis pour l’industrie dans la recherche et l’innovation.

« Innovation, flexibilité, rapidité »

Actuellement, «avec des pays voisins», le Luxembourg tente de développer une voiture sans pilote «mais il reste encore des problèmes à régler», selon Étienne Schneider. Parmi ceux-ci, le passage d’un pays à l’autre qui signifie la perte momentanée de réseau. Il reste à trouver comment maintenir une connexion.
Pour Étienne Schneider, les trois atouts du pays sont «l’innovation, la flexibilité et la rapidité». Il promet d’agréables surprises avec le projet d’intérêt stratégique européen HPC pour High Performance Computer, le supercalculateur européen, et la digitalisation, «cette chance pour le Luxembourg», selon Rifkin, concluant que le pays pouvait servir de modèle tant il avait déjà accompli d’avancées dans ce domaine.
En revanche, ça traîne encore un peu côté commerce. «Alors que 80 % des gens achètent aujourd’hui sur internet, seuls 10 % des commerces luxembourgeois ont une offre e-shopping», rappelle Francine Closener. Mais là aussi, le lancement de LetzShop.lu le 14 septembre devrait redresser la barre. Selon Francine Closener, 176 commerces veulent déjà y participer.

Geneviève Montaigu

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