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A Hambourg, Lucilin donne corps et âme à Marlene Dietrich


La performance de Lucilin a sublimé le film méconnu avec Marlene Dietrich. (photo Pablo Chimienti)

C’est une belle effervescence qui régnait dimanche à Hambourg. Dans le port, le bateau Amerigo Vespucci attirait les touristes, en ville, la Cyclassics, réunissait des amateurs de vélo, et entre les deux, l’Elbphilharmonie affichait complet avec un programme 100% luxembourgeois. Lucilin présentait en effet « Marlene », composé par Pascal Schumacher.

Pour une première, c’est une sacrée première ! La grande salle de l’Elbphilharmonie affichait complet pour Marlene, le ciné-concert de Lucilin et Pascal Schumacher sur le film muet de 1929, L’Énigme (Die Frau nach der Man sich sehnt en VO) de Curtis Berndhardt. Certes, l’attrait de l’encore très récente Elbphilharmonie et de la comédienne Marlene Dietrich au générique du film, ne sont pas étranger à ce succès, mais l’ensemble grand-ducal, son jeune chef Steve Boehm et le vibraphoniste et compositeur Pascal Schumacher n’étaient pas en reste.

Pendant les 76 minutes du programme, ils ont fait bien plus qu’illustrer musicalement l’histoire de ce drame amoureux qui voit pour la première fois Marlene Dietrich dans un rôle de femme fatale. Les musiciens ont proposé là une nouvelle version de ce film sinon oublié, du moins largement méconnu.

« Sehr sehr schön »

Le récit et la musique ont littéralement subjugué les spectateurs qui ont fait preuve d’une attention et d’un respect de l’œuvre hors norme pendant toute la représentation avant de faire résonner des applaudissement aussi longs que nourris une fois la dernière note jouée. Les «bravo» fusent et les «sehr sehr schön» se répètent à l’envi. «Je n’ai pas tout compris avec les intertitres juste en allemand, mais c’était bien, très bien», déclare même une touriste française en redescendant les longues marches qui séparent la salle hambourgeoise du sol. Car après ce moment divin, il faut bien redescendre sur terre.

Le Luxembourg sera une nouvelle fois à l’honneur à l’Elbphilharmonie le 7 juin 2019, avec la venue de l’OPL et de son directeur musical Gustavo Gimeno avec la pianiste Yuja Wang. Tandis que Marlene, jouée, ici seulement pour la sixième fois en six ans – après Luxembourg, Vienne, Bruxelles, Anvers et Amsterdam – cherche une autre salle, une autre ville et un autre public à conquérir. Avis aux amateurs !

Pablo Chimienti

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