Anastacia conclut en beauté le Rock um Knuedler [Photos]

Le LCTO a organisé, hier, la 25e édition de son festival Rock um Knuedler avec la crème de la scène pop-rock grand-ducale et, en feu d’artifice final, la star californienne Anastacia.

La nuit a été courte pour les organisateurs du Luxembourg City Tourist Office. À peine le rideau du festival MeYouZik (lire pages 10 et 11) est-il tombé que s’est levé celui de son grand frère Rock um Knuedler. Avec toujours autant de succès. Dommage que la pluie, vraiment pas prévue par les météorologues, se soit invitée à la fête.

Vingt-cinq ans, ça se fête! Un quart de siècle, en effet, que le rock prend possession, un jour du moins, de la place Guillaume-II à Luxembourg à l’occasion de Rock um Knuedler. Petite manifestation dédiée aux seuls groupes luxembourgeois, le festival s’est ouvert à l’international en 1995. Depuis 2004 et la venue de Toto, le festival se termine toujours avec une tête d’affiche internationale : Johnny Clegg, Ben Harper, Texas, Roger Hodgson ou encore Mike & The Mechanics l’an dernier figurent au «palmarès» du Knuedler.

«Pour cette 25e édition, on avait deux choix, résume le programmateur du LCTO, Roby Schuler, soit revenir aux sources de la manifestation et se limiter aux grands groupes luxembourgeois, soit avoir une belle tête d’affiche internationale au niveau de ce qu’on a déjà pu avoir par le passé.» Ça peut sembler étonnant, mais finalement, c’est la venue de Mike & The Mechanics qui a permis, cette année, la venue d’Anastacia, l’interprète de tubes planétaires comme Not That Kind, I’m Outta Love, Left Outside Alone ou dernièrement Stupid Little Things. «Elle a le même agent que Mike & The Mechanics, reprend le programmateur, c’est lui qui nous l’a proposée en connaissant la scène, la place, l’ambiance… Il a vraiment tout fait pour qu’on puisse accueillir Anastacia à Luxembourg!» Et une star aux 30 millions d’albums vendus, ça ne se refuse pas!

 

Un concert dans le cadre de sa tournée «Resurrection», du nom de son dernier album où celle qu’on surnomme la «Tigresse blanche» à cause de sa voix très soul et la force de son chant, rappelle sa victoire sur le cancer. Un album qui n’a pas rencontré le succès populaire que la chanteuse a pu avoir par le passé, mais qui a gardé toute la force qui a fait son succès. Ils étaient quelques 17 000 à 18 000 personnes sur le Knuedler à l’attendre vers 21 h 45.

Les organisateurs pouvaient en espérer plus, des mesures de sécurité exceptionnelles avaient d’ailleurs été prises pour gérer la foule, mais malgré les promesses de l’organisateur – «Il ne pleuvra pas!» – les premières gouttes ont commencé à se faire sentir vers 16 h 30, alors qu’Elysian Gates terminait leur set sur la Holy-Ghost stage et les Go By Brooks entamaient le leur place Clairefontaine.

Car oui, avant la performance d’Anastacia, Rock um Knuedler a poursuivi sa mission de plateforme et de baromètre de la scène rock-pop grand-ducale. Pas moins de 17 groupes se sont ainsi succédé sur les trois scènes de la manifestation (place Guillaume II, place Clairefontaine et rue du Saint-Esprit) de 14 h 30 à 22 h 15.

Des scènes aux styles musicaux bien définis

Des scènes qui, une fois n’est pas coutume, offrent différentes couleurs musicales. Ainsi, la Holy-Ghost stage de la rue du Saint-Esprit réunit les groupes phares d’un rock dur : The Filthy Broke Billionaires, The Barcodes, Mutiny on The Bounty et Porn Queen, Communicaution, proposant un moment de tranquillité entre tout ça. La place Clairefontaine, elle, exception faite du lancement par Only 2 Sticks (lire ci-contre), offre une programmation plus folk de chanteurs-compositeurs avec Go by Brooks ou encore Lata Gouveia.

Et la grande scène? Un groupe «découverte» avec District Seven, du jeune qui a déjà réussi à se faire un nom, Tuys, Seed to Tree, venus pour l’occasion avec cuivres et violons, les seniors du rock grand-ducal, Surf Cowboys, venus enfin jouer le concert qu’ils avaient dû annuler l’an dernier à cause de la tempête, puis, juste avant Anastacia, une autre chanteuse à la voix rauque et magnifique, Irina, ont fait le show. Une programmation digne de cette édition du quart de siècle!

Dommage que cette pluie soit venue perturber la fête, même si cela n’était en rien comparable avec l’an dernier.

Pablo Chimienti

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