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Art et essais à la Luxembourg Art Week


Filip Markiewicz sera présent à la Luxembourg Art Week. (Photo : DR)

Voulue comme une plateforme mettant en relation créateurs et public, la Luxembourg Art Week revient la semaine prochaine pour une seconde édition à travers laquelle elle renforce son offre… et sa philosophie.

Comme Bruxelles, Paris ou Berlin, le Luxembourg, depuis 2015, dispose de sa foire d’art contemporain. Un jeune évènement qui, s’il tâtonne encore, compte bien se faire un nom dans les prochaines années. C’est toute une scène qui devrait en profiter.

Si on ne fait rien, on ne peut pas avancer!» Le galeriste passionné qu’est Alex Reding, instigateur de cette Luxembourg Art Week l’année dernière, sait se remonter les manches quand il s’agit de défendre l’art et ses acteurs, tant que la qualité est là, bien évidemment. Et comme, avec sincérité, il reconnaît que le domaine n’a «rien d’une simple affaire» – s’y mêlent artistes locaux et étrangers, musées, entreprises, galeries, collectionneurs, spéculateurs, associations, institutions, secteurs privés et publics, sans oublier le numérique – il a eu l’idée de réunir ces multiples intervenants dans un même lieu.

Le succès de la première édition, en 2015, qui a donné quelques couleurs à la pâle halle Victor-Hugo avec 8 000 visiteurs sur six jours, le conforte en tout cas dans son idée d’évènement «rassembleur» et «fédérateur», où tout ce beau monde peut «se croiser et se fréquenter». Dans ce sens, il parle également de l’importance de faire des «efforts de décloisonnement», histoire que «le milieu respire». «C’est un pas vers une synergie collective», dit-il, rappelant qu’il faut être «conscient que le Luxembourg reste un petit endroit perdu entre Paris, Berlin et d’autres grandes villes».

Ainsi, derrière la volonté d’une plus grande «professionnalisation» de la scène locale, la jeune foire d’art contemporain renforce son offre, convoquant, sur 4 000 m2, 23 galeries de renom (du Grand-Duché et de cinq autres nations, dont l’Autriche et l’Italie), réunies sous le nom «Positions», la salon annuel du CAL, mais aussi une autre section, appelée «Take Off», démocratique dans son approche, comme l’explique Alex Reding. «Elle s’articule autour d’une double accessibilité : celle du public, confronté à des œuvres aux prix moins élevés (NDLR : moins de 3 000 euros). Celles des galeries, artistes et associations, qui accèdent à des stands moins chers.» «La qualité et le prix ne vont pas de pair. Ils ne sont pas liés dans le milieu de l’art», ajoute-t-il.

En outre, pour asseoir sa légitimité, la LAW a tenu à «renforcer ses liens» avec les institutions et le milieu culturel de la Grande Région. D’abord en s’appuyant sur des partenaires de choix (Pompidou-Metz, Mudam, Casino, Villa Vauban). Ensuite en mettant en place un système de conférences et tables rondes journalier, qui durant la foire, aborderont des thématiques qui font débat (galerie nationale, donations et legs, situation transfrontalière). Avec même des microconcerts au menu, la Luxembourg Art Week met ainsi un peu de ludisme dans son art, voulant se poser en lieu d’échange et de rencontre stimulant.

Grégory Cimatti

Halle Victor-Hugo – Luxembourg-Limpertsberg.

Vernissage le 9 novembre à 18 h 30. Jusqu’au 13 novembre.

www.luxembourgartweek.lu

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