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JazzPote, bien plus qu’un simple festival musical, avec Carla Bley


JazzPote, c’est un patchwork de ce qui existe en jazz. (photo archives RL / Pierre Heckler)

JazzPote c’est un festival de passionnés et un rendez-vous pour les amoureux de jazz. Pour sa douzième édition, l’association thionvilloise a prévu 17 concerts du 18 juin au 10 juillet en Moselle, et verra se produire la musicienne américaine Carla Bley.

JazzPote, c’est avant tout une association qui a vu le jour à Thionville en 2003. Une poignée de potes, amateurs de jazz, qui ont décidé un an plus tard de créer un événement musical. Aujourd’hui, ils sont quatre-vingt-dix adhérents mais surtout des dizaines de bénévoles multitâches qui, une semaine par an, s’improvisent cuistots, taxis, guichetiers, vendeurs de saucisses et de bières voire tour operator et même chargés de communication. À leur tête : Christian Schott.

JazzPote, c’est surtout un festival qui résonne pour la douzième fois depuis le 18 juin et jusqu’au 10 juillet, à Metz et Thionville en passant par Nilvange et Longlaville.

JazzPote version 2016 se décline autour de dix-sept concerts dont les fameux apéros jazz gratuits, programmés le samedi 2 juillet à 16 h et 20 h 30 au centre-ville de Thionville mais aussi du 7 au 9 juillet, au Nest de Thionville à 18 h 30 et le 10 juillet à 11 h.

JazzPote, c’est aussi des nouveautés et une ouverture. Pour la première fois, le festival s’est exporté le 18 juin à Longlaville à l’Espace Jean-Ferrat où s’est produit Frédéric Borey. Même chose au Gueulard + de Nilvange le 5 juillet avec Blockstop. « C’est du jazz electro funky. On souhaite par ce biais toucher un autre public, celui qui fréquente habituellement la salle de Nilvange », invite Christian Schott. Autre test, le dimanche 10 juillet un après-midi jazz. « En raison de la finale de l’Euro, on a décidé d’organiser quelque chose en journée. Cela peut marcher et pourquoi pas séduire un public plus familial. »

Têtes d’affiche

JazzPote , c’est aussi un festival qui a su se faire un nom sur le plan national et international au fil des éditions. « On est même obligé de refuser du monde. On a des pointures comme Philippe Laloy. On l’a vu en Belgique l’été dernier et on lui a proposé de venir. Daniel Humair, c’est une icône du jazz. Le point d’orgue du festival ? Carla Bley, bien sûr. Ça fait trois ans qu’on essaie d’avoir cette pianiste américaine. Si on nous avait dit en 2004 qu’un jour on l’accueillerait à Thionville, je n’y aurais jamais cru. »

À 80 ans, Carla Bley est une compositrice prolifique, ses œuvres sont reprises et jouées dans le monde. A Thionville, elle sera accompagnée du bassiste Steve Swallow et du saxophoniste Andy Sheppard.

N’oublions pas que JazzPote c’est également un partenariat avec La Scala. « Le film Amy sera projeté le 1er juillet à 20h30 » et un autre avec le conservatoire de Thionville. « Le 10 juillet, élèves et professeurs assureront l’apérojazz dès 11 h. » Enfin, à JazzPote on mise sur la convivialité et l’accessibilité. Compter 20 et 22 € la soirée pour deux concerts.

Coût de l’événement : 62 000 € financés grâce aux entrées, à la Ville de Thionville, au Département, à la Région et à de nombreux sponsors, démarchés par des bénévoles super-actifs et motivés.

Sabrina Frohnhofer (Le Républicain lorrain)

Plus d’informations sur www.jazzpote.com

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