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Le grand barnum du Nouveau Cirque du Vietnam

En ce tout début d’année, les différents centres culturels du pays font relâche, les salles de concert sont toutes fermées et les théâtres sont en pause. Bref, ça ne se bouscule pas au niveau de l’agenda culturel. Mais le pays n’est pas totalement un désert artistique pour autant.

Déjà parce que les musées sont ouverts – et proposent plusieurs très belles expos – et puis parce que le Grand Théâtre de Luxembourg fait de la résistance ces jours-ci, avec le Nouveau Cirque du Vietnam. Et le succès public – la salle était bien pleine, mardi – lui donne raison !

Ici, pas d’animaux, pas de clowns, pas de magiciens ou de cracheurs de feu mais cinq musiciens et quinze acrobates, qui arrivent depuis l’arrière de la salle et descendent en procession jusqu’à la scène. Le spectacle est avant tout visuel, fait de prouesses variées, de sauts incroyables, de danses entraînantes et de jongleries étonnantes, mais il propose aussi, à travers une dizaine de tableaux, un fil rouge, léger mais bien présent, avec des prédicateurs qui en appellent aux divinités, et un aspect cérémoniel avec une société qui s’organise peu à peu, comme le prouvent les structures, en bambou, élaborées sur scène.

Une spécificité qui est à la fois le point fort et le point faible de ce spectacle. Car si elle ajoute une profondeur à l’ensemble, ce sous-texte échappe visiblement aux enfants, nombreux dans la salle, mardi. Du coup, si les premiers tableaux très dynamiques et visuels sont très applaudis, les saynètes plus posées et poétiques laissent visiblement pas mal de spectateurs – les plus jeunes, mais pas seulement – indifférents. D’autant que la symbolique que l’on croit régulièrement déceler derrière certains chants, certaines danses et les quelques courts moments parlés, nous échappe.

Il n’empêche, on a beau ne pas tout comprendre, on a beau trouver que le spectacle manque cruellement d’humour (sauf lors d’un tableau) pour un spectacle de «cirque», on ne peut qu’être admiratif face à la virtuosité des musiciens – les percussions sont omniprésentes – comme de ces acrobates-danseurs-bâtisseurs de structures qui, pendant 1h10 de show, n’arrêtent pas de surprendre, même une fois le spectacle officiellement terminé, dans le foyer du théâtre !

Texte et vidéo : Pablo Chimienti

Grand Théâtre – Luxembourg. Dernière représentation ce vendredi soir à 20h

 

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