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Les œuvres de Klimt, dont le « Baiser », prennent vie en numérique


Le sol et les murs de cette ancienne fonderie se couvrent des œuvres, par le biais d'une projection vidéo. (photos AFP)

Se promener parmi ses fleurs, se sentir tout petit face à son « Baiser » projeté en grand format : les œuvres de Klimt prennent vie et dévoilent leurs détails dans une exposition tourbillonnante proposée à Paris par un nouveau centre d’art numérique.

A l’aide de 140 vidéoprojecteurs et au son des valses et musique de la Vienne de la fin XIXe siècle, les œuvres du peintre autrichien (1862-1918) s’animent et habillent les 3 300 m² de surface de projection de ce nouveau lieu baptisé Atelier des Lumières, situé dans le XIe arrondissement. « Soit la plus grande installation numérique de ce type dans le monde », assure Bruno Monnier, le président de Culturespaces, société privée en charge du lieu qui ouvre au public ce vendredi avec cette première exposition.

Pendant les 35 minutes de projection, le sol et les murs de cette ancienne fonderie se couvrent des œuvres, permettant aux visiteurs de voyager dans la Sécession viennoise, ce courant artistique autrichien dont Gustav Klimt est la figure de proue. Dans la halle en fer de 1 500 m², des motifs décoratifs et pétales d’or tournoient sur les parois en pierre pour laisser apparaître les plus grands chefs-d’oeuvre du peintre, ceux de sa période dorée : Le Baiser, Danaë, etc. En animant et projetant ces tableaux au format XXL, le visiteur peut en apprécier tous les détails et la finesse des peintures. Au fil de cette balade visuelle et sonore, le sol se mue peu à peu en un tapis d’innombrables fleurs colorées, donnant l’impression au spectateur d’être plongé dans un des tableaux paysagers de Klimt.

Se retrouver « à l’intérieur d’une œuvre »

La bande-son venue tout droit de l’époque de Klimt contribue à l’immersion : Strauss, Chopin, Mahler… Avec ses paysages de villages aux couleurs mélancoliques, une courte séquence de l’exposition est également consacrée au disciple de Klimt, Egon Schiele (1890-1918). A l’ère numérique, « nous voulons présenter au public un nouveau type d’exposition, qui n’est plus la contemplation statique d’un tableau sur un mur, mais l’expérience vécue à l’intérieur d’une œuvre », souligne Bruno Monnier. Le public visé n’est pas forcément celui des connaisseurs pointus mais plutôt les familles et ceux qui, soulignent les organisateurs, « n’ont pas l’habitude d’entrer dans les institutions culturelles classiques ».

L’Atelier des Lumières vient prolonger le succès des Carrières de Lumières, également développées par Culturespaces depuis 2012 aux Baux-de-Provence (sud de la France). Ces expositions numériques attirent près de 600 000 visiteurs par an.

L’exposition d’inauguration sur Gustav Klimt s’installe à L’Atelier des Lumières jusqu’au 11 novembre. Et après ? « très certainement Van Gogh ou Chagall ».

Le Quotidien/AFP

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