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[Luxemburgensia] Retour sur l’affaire Albert Wingert


Marc Limpach et Marc Kayser ont le mérite d’avoir préservé de l’oubli plusieurs épisodes marquants de l’immédiat après-Seconde Guerre mondiale. Leur livre paru en 2004 aux Éditions d’Lëtzebuerger Land Wir glauben an die Demokratie. Albert Wingert. Resistenzler. Eine Monographie (ISBN 978-2-919930-004-3) a été publié avec l’appui de la Fondation Lydie Schmit.

Albert Wingert, instituteur de formation, est né le 25 juin 1897 à Holtz. Il est décédé le 29 mars 1962 à Esch-sur-Alzette.

La monographie rappelle d’abord le geste du détenu politique au camp de concentration de Mauthausen, Albert Wingert, qui avait terrassé en août 1941 d’un coup de poing le geôlier dénommé Ivan le Terrible. Le même Wingert deviendra un représentant (président) de la section locale de la Ligue des prisonniers politiques et déportés (LPPD) dans sa ville de Schifflange. Dans l’atmosphère tendue après la rupture du gouvernement d’union nationale, il sera impliqué dans les fausses accusations d’avoir fomenté en août 1946 (avec quatre officiers de l’armée luxembourgeoise, R. Winter, J. Juttel, R. Ensch et R. Krieps) un putsch contre le gouvernement, en particulier contre les anciens membres du gouvernement en exil. L’activité pédagogique et politique d’Albert Wingert avait été marquée dès 1923 par sa direction des écoles françaises à Völklingen, dans la Sarre, placée sous protectorat de la Société des nations. Il dut renoncer à ce poste après l’invasion des nazis et retourna au Luxembourg en 1934. Après la guerre, il occupa un poste de conseiller au ministère de l’Éducation nationale.

Jean Rhein

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