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[Luxemburgensia] Wiltz, ville héroïque


Après l’annonce publique du Gauleiter Gustav Simon de procéder à l’enrôlement de jeunes Luxembourgeois dans la Wehrmacht, s’est déclenché le 31 août 1942 une grève générale dont l’amorce est certainement située à Wiltz, dans le nord du pays.

Ce mouvement s’est rapidement étendu à d’autres cellules dans le pays, mais n’a duré que quelques jours (jusqu’au 2 septembre). Des affiches rouges sur des exécutions en vertu de jugements par une cour martiale sont apparues dès le 9 septembre. En tout, 125 personnes ont été arrêtées par la Gestapo; 20 ont été exécutées à Hinzert (près de Trèves). Au moins 260 élèves d’écoles secondaires ont été déportés dans des camps de rééducation. Comme mesure supplémentaire de répression, les nazis ont procédé à la déportation de familles entières dans l’est de l’Allemagne. Il est remarquable qu’à la suite de la répression, bon nombre de Luxembourgeois ont renoncé à leur appartenance à la VdB (Volksdeutsche Bewegung). À l’usine sidérurgique d’ARBED Esch-Schifflange, un ouvrier d’origine allemande, Hans Adam, a déclenché le signal d’alerte. Le mouvement s’est propagé également à Ettelbruck, Diekirch, Dudelange et à Differdange.

Le monument national de la Résistance à Wiltz commémore les victimes de la répression après cette grève générale de 1942 et son relief a été créé par le sculpteur Lucien Wercollier. La presse étrangère (de la France libre, britannique, américaine et même soviétique) a mentionné le mouvement si extraordinaire et inattendu dans un pays occupé par les nazis.

Jean Rhein

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