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Pascal Schumacher a fait vibrer la Philharmonie


Le compositeur-vibraphoniste a proposé un concept novateur, multiple et riche. (photos Philharmonie Luxembourg)

Pascal Schumacher ne s’en était pas caché. Avec son nouveau projet, « Drops & Points », il parachevait un virage artistique surprenant. Fini le jazz, pour l’heure du moins, place à… un peu de tout en fait !

Pendant les 80 minutes, sans une seconde de pause – ne serait-ce que pour laisser le public applaudir ou reprendre son souffle – le percussionniste et ses acolytes : Maxime Delpierre, Jeff Herr, Martha Khadem-Missagh, Émilie Bongiraud et Raju Vidali proposent un va-et-vient permanent entre electro minimaliste, rock, musique de chambre, musique contemporaine, DJing et tout ce qu’on peut trouver entre tous ces extrêmes. Des mariages étonnants qui rappellent tantôt Maurice Ravel et son Bolero, pour sa mélodie répétitive proposée avec de petites variantes, tantôt une longue soirée dans une discothèque techno, parfois encore un bon concert de rock au tempo accéléré. Un pot-pourri certes intéressant, mais pas toujours facile d’accès.

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Reste que, si on peut regretter une « introduction » bien longue, près d’un quart d’heure, avant que les choses sérieuses commencent – et que Pascal Schumacher touche enfin son vibraphone – de nombreux moments de la soirée se révèlent fascinants. Aussi bien musicalement que visuellement, car oui, pour ce Drops & Points, Schumacher – qui montre pour l’occasion également toute sa dextérité au piano ou encore à l’utilisation des synthétiseurs – semble avoir porté presque autant d’attention à l’aspect visuel, scénographique, de son projet qu’au côté musical. Ainsi dès l’entrée dans le grand auditorium de la Philharmonie, une étonnante fumée accueille le spectateur. Ensuite, tout au long du spectacle, jeux de lumières et petites vidéos accompagnent la musique. Là encore, rien de « figuratif », mais un art abstrait qui participe à l’ambiance captivante de la soirée.

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Et captivé, le public l’aura été tout au long du concert. Et au silence absolu et respectueux qui a accompagné les musiciens pendant leurs 80 minutes sur scène, ont succédé les applaudissements nourris et francs que ce concept novateur, multiple et riche méritait.

Pablo Chimienti

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