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De la flexibilité pour les firmes luxembourgeoises


Sabina Guerrero et Carolina de Leon sont toutes les deux mamans de deux petits enfants de six ans. Elles ont eu l'idée de créer une firme avec une dimension sociale, qui pourrait révolutionner le monde du travail au Grand-Duché. (photo Fabrizio Pizzolante)

L’entreprise de consultance «The Job Tailors» accompagne les firmes dans leur transformation vers un modèle de travail flexible.

De nos jours, la flexibilité en entreprise n’est pas un fantasme. En Europe, comme au Luxembourg, il s’agit bien d’une réalité. Sabina Guerrero et Carolina de Leon sont bien placées pour en parler.

Avec Linda Kaestner, les deux jeunes femmes ont monté The Job Tailors, une entreprise de consultance qui a vu le jour en janvier et qui accompagne «les entreprises dans le processus de transformation vers une entreprise flexible», explique Sabina Guerrero.

La flexibilité permet, d’après la co-créatrice, «de prendre en compte l’individualité de son salarié».

«Une autre manière de travailler et de vivre»

C’est «avoir la liberté» de pouvoir travailler où l’on veut, quand et comme on veut. Par exemple, si une personne se sent plus efficace à 6h, elle peut commencer plus tôt et par conséquent terminer sa journée aussi plus tôt. Avec cette flexibilité, on peut «faire un compromis entre la vie professionnelle et la vie privée», argumente Sabina Guerrero. «Notre message, c’est de montrer aux entreprises ce qu’elles peuvent gagner dans ce processus», continue-t-elle. Grâce à ce système, les firmes ont la possibilité de «retenir des talents. Et ça coûte beaucoup d’argent pour une entreprise», pointe-t-elle.

Un autre aspect auquel on ne pense pas forcément, c’est le fait d’ «attirer de nouveaux profils, des talents pour s’enrichir». Car comme le dit Sabina Guerrero, «la richesse de l’entreprise, ce sont ses salariés». Et une entreprise qui intègre la flexibilité dans sa culture a plus de chance d’attirer de nouvelles personnes que d’autres.

Selon Carolina de Leon, la demande de flexibilisation du travail existe au Luxembourg. «Les gens veulent une autre manière de travailler et de vivre», dit-elle. L’équipe de la start-up accompagne l’entreprise dans toutes les phases vers la flexibilité. Mais «la décision doit venir du patron», soutient Carolina de Leon. Cette dernière indique : «Nous allons dans l’entreprise pour évaluer la situation.» Notre objectif, «c’est d’avoir un impact ici au Luxembourg», affirme Sabina Guerrero.

«Une aide aux pyjama mums»

Le trio de «The Job Tailors» a une autre corde à son arc. Celle d’aider les femmes «à haut profil» à retourner sur le marché du travail après une période d’inactivité professionnelle. Carolina de Leon soutient qu’il y a différents types de mères. «Vingt pour cent ne sont pas prêtes à retravailler et il y a 20% qui sont des pyjama mums.» Ces dernières manquent de confiance en elles. «Elles se sentent incapables de retourner travailler» et ne savent pas toujours comment faire.

Un projet de réinsertion pour trois mamans désireuses de reprendre le travail, appuyé par une grande entreprise présente au Grand-Duché, sera lancé au mois de septembre. D’ailleurs, «on a proposé trois ateliers aux mères qui veulent retrouver la motivation, redéfinir leurs objectifs, être prêtes à commencer une recherche active de travail», avise Sabina Guerrero. Car pour cette dernière, ces femmes qui ont un profil exceptionnel, «ont été un peu dans l’ombre. On les prend par la main pour qu’elles retrouvent ‘les chaussures du travail’. C’est notre action sociale», dit-elle.

Aude Forestier

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