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Delphi va tailler dans ses effectifs


L'entreprise américaine emploie actuellement quelque 600 personnes au Luxembourg. (photo archives LQ)

Delphi Automotive, l’équipementier automobile américain installé à Bascharage, souhaite se séparer d’une quarantaine de personnes.

Les salariés ont appris la mauvaise nouvelle en début de semaine par voie électronique. Ce n’est pas la première fois que l’entreprise, présente au Grand-Duché depuis 1971 et qui a établi le siège européen de sa division thermique à Bascharage, fait subir un plan social aux employés de ce site.

Les entreprises installées au Luxembourg auraient-elles la poisse? La question se pose, car, ces derniers jours, les annonces de plans sociaux se succèdent. Après l’américain J.P. Morgan Bank Luxembourg qui a annoncé, mardi, qu’elle voulait se séparer de 105 employés sur 475, c’est au tour d’un autre américain, en l’occurrence, Delphi Automobile, une entreprise spécialisée dans la conception et la fabrication d’équipements pour l’automobile, d’entrer dans ce mouvement déplorable.

La rumeur se propageait depuis quelques jours déjà dans les couloirs. Elle a été confirmée en début de semaine. Lundi, les salariés ont reçu un courrier électronique les avisant que Delphi avait pris la décision de «réduire les coûts du personnel de toutes les fonctions et les unités d’affaire à l’échelle mondiale». Pour des raisons de restructuration.

Les délégués du personnel et le syndicat OGBL, majoritaire dans l’entreprise, ont été prévenus la semaine dernière qu’un plan social devait être négocié «en ce qui concerne la restructuration», selon le courriel. Les négociations entre la direction et les syndicats commenceront lundi.

Jeudi, la porte-parole de la firme américaine pour le Grand-Duché nous a indiqué : « Nous pouvons confirmer qu’afin de maintenir la compétitivité de Delphi sur le long terme, nous sommes actuellement en discussion avec les partenaires sociaux des sites du Luxembourg (l’OGBL) pour la mise en place d’un plan social dont l’objectif est d’aligner la structure Delphi au marché automobile en pleine mutation. » Elle ajoute  : « Nous allons travailler en étroite collaboration lors des prochaines semaines afin de trouver un accord juste pour les personnes touchées. »

L’OGBL évoque 40 postes menacés

Du côté de l’OGBL, on soutient qu’« un maximum de 40 personnes » sont concernées. Le syndicat a confirmé jeudi au Quotidien qu’il s’agissait bien d’un plan social pour des raisons structurelles et pour « rester compétitif ». Les salariés, quant à eux, étaient « surpris et inquiets », d’après le syndicat.

Ce n’est pas la première fois que l’entreprise multinationale, qui emploie quelque 600 personnes au Grand-Duché et 104  000 dans le monde et dont le chiffre d’affaires était en 2015 de 15,17  milliards de dollars, ne ménage pas son personnel. Il y a sept ans, les salariés du site avaient appris que 110 emplois sur les 720 de l’époque devaient être supprimés. Ce qui avait été une surprise, l’entreprise ayant annoncé auparavant qu’elle était sortie de la procédure de faillite dans laquelle elle se trouvait depuis 2005.

En 2015, la firme avait fait son retour dans l’actualité en annonçant qu’elle cédait sa branche thermique au groupe allemand Mahle Behr. À ce moment-là, 170 personnes étaient concernées par ce transfert d’activité de Bascharage vers Bertrange, où se trouve le centre de développement de la marque allemande.

Aude Forestier et Jeremy Zabatta

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