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Grand-Duché : la conjoncture s’améliore


Le secteur de la construction luxembourgeois a un indice de confiance qui se situe à un niveau historiquement élevé, dit le Statec. (photo Noellia Alvarez)

Le Statec a délivré mercredi son analyse sur l’état de la conjoncture luxembourgeoise dans sa publication mensuelle Conjoncture Flash. Plusieurs faits positifs en ressortent : les prix de l’industrie se redressent, le secteur de la construction est optimiste tandis que le montant des impôts collectés est en hausse.

Le Statec a étudié les prix du secteur de l’industrie en concluant que ceux-ci «se redressent mal». En clair, «le gain se chiffre à +0,8 % sur un mois au Luxembourg et +0,5 % dans la zone euro», détaille l’Institut de la statistique. Celui-ci affirme : «Ce retournement devrait refléter l’évolution haussière des prix des matières premières depuis le début de l’année», en particulier «des prix énergétiques et des métaux» (+46 % et 10 % entre janvier et juin pour l’un et l’autre).

En ce qui concerne le Grand-Duché, l’essentiel de cette hausse des prix industriels passe par «les prix des produits sidérurgiques (+4,5 % sur un mois en mai)». L’indice des prix, hors produits sidérurgiques, n’augmente que de 0,2 %.

Et la construction? Si on en croit la publication du Statec, «le Luxembourg se distingue très favorablement». En effet, les entreprises de construction luxembourgeoises restent «optimistes» à l’issue du 2e trimestre de cette année. «L’indicateur de confiance indique certes un plafonnement sur les derniers trimestres, mais celui-ci s’effectue à un niveau historiquement élevé.»

Recettes fiscales en hausse

Au niveau de la zone euro, la confiance dans ce secteur connaît «une remontée depuis 2015, mais se situe encore bien en deçà des chiffres observés avant la grande récession de 2008/2009».

Autre sujet de préoccupation et non pas des moindres : les finances publiques. Il semblerait que les recettes fiscales aient crû de 5,8 % sur un an, contre 2,5 % au bout du premier. Ce pourcentage correspond à un gain de 400 millions d’euros par rapport au premier semestre 2015. Il est presque «entièrement attribuable aux impôts directs», dit le Statec. Cela donne 160 millions d’euros pour les impôts sur le revenu des ménages, +144 millions pour celui sur le revenu des sociétés et +59 millions d’euros pour celui sur la fortune.

D’après le Statec, si «les impôts sur les sociétés maintenaient ce rythme de progression» jusqu’à fin 2016, «la croissance des recettes publiques totales se verrait augmentée d’environ un point de pourcentage».

Le marché du travail qui était récemment sous les feux de la rampe a lui aussi été passé au peigne fin. De cette analyse, il en résulte que le chômage partiel reste en baisse sur le début de cette année et que l’emploi «ne pourrait plus accélérer sur la fin de 2016», car les offres d’emploi non satisfaites et les données préliminaires du travail intérimaire «notent un ralentissement supplémentaire du 2e trimestre». En prenant en compte le caractère de ces deux indicateurs, on peut s’attendre à ce que l’emploi ralentisse au 3e trimestre.

Aude Forestier

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