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Ilva: Mittal dit vouloir trouver une solution avec Rome


(Photo : archives)

Le directeur financier d’ArcelorMittal, Aditya Mittal, a affirmé mardi sa volonté de trouver un accord concernant l’entreprise sidérurgique italienne Ilva, au lendemain de la suspension d’une table-ronde par le gouvernement qui a accusé le groupe de ne pas respecter ses engagements.

« Nous voulons trouver une solution avec le gouvernement, les institutions locales et les syndicats en vue d’un avenir durable pour Ilva », a affirmé Aditya Mittal, en marge d’un forum sur les transports à Cernobbio, dans le nord de l’Italie.

« Nous espérons vivement pouvoir poursuivre les discussions et trouver un point d’accord », a-t-il ajouté.

Ilva « n’est pas un défi pas facile, mais je suis jeune et je suis ici pour rester sur le long terme et mener tout cela avec succès », a ajouté Aditya Mittal, fils du PDG d’ArcelorMittal, Lakshmi Mittal.

« Ilva a beaucoup souffert ces dernières années et les salariés ont bien sûr beaucoup souffert des incertitudes sur l’avenir et des problèmes environnementaux », a-t-il ajouté, alors que le principal site d’Ilva à Tarente (sud) est l’un des plus pollués d’Europe.

Le gouvernement italien a ajourné mardi une table-ronde prévue avec les syndicats et le consortium Am Investco (ArcelorMittal et Marcegaglia), repreneur d’Ilva, en accusant le groupe de ne pas tenir ses engagements concernant les salaires et l’ancienneté.

Pas de retour en arrière

ArcelorMittal entend réembaucher quelque 10.000 des 14.200 salariés d’Ilva, avec de nouvelles conditions en termes de rémunérations et de grilles d’ancienneté.

Le ministre italien du Développement économique, Carlo Calenda, a affirmé que le gouvernement ne pouvait « pas accepter un retour en arrière sur les rétributions et l’ancienneté acquise ».

ArcelorMittal s’est dit lundi « déçu de ne pas avoir pu entamer les négociations », affirmant avoir fait preuve de « flexibilité » en augmentant à 10.000 le nombre des salariés maintenus alors que son plan industriel initial prévoyait de ne garder que 9.470 employés en 2018 et encore un millier de moins ensuite.

Mais le nouveau plan d’ArcelorMittal prévoit de diminuer la rémunération moyenne par salarié.

Si le gouvernement réclame que le groupe maintienne les niveaux de rémunération et les grilles d’ancienneté, il ne met pas en débat le niveau d’emploi, qui a déjà fait l’objet de discussions.

Les syndicats en revanche dénoncent l’ensemble du plan stratégique. La secrétaire générale du syndicat Fiom, Francesca Re David, a ainsi jugé « inacceptable » « les licenciements, les externalisations et les réductions de salaires », et « absolument insuffisant » le plan environnemental d’Am Investco.

Le Quotidien / AFP

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