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J.P. Morgan Bank va licencier 105 salariés


L'annonce a soufflé le froid, mardi, dans les locaux de J.P. Morgan, à Senningerberg. (photo Jeremy Zabatta)

Une semaine après l’annonce de la suppression de 56 emplois dans la banque UBS, J.P. Morgan a présenté mardi un plan social qui pourrait coûter leur poste à 105 employés.

Crise structurelle ou conjoncturelle? En tout cas, les mauvaises nouvelles se multiplient dans la place financière luxembourgeoise. Mardi, J.P. Morgan a présenté son plan social aux salariés, qui sont sous le choc.

Le syndicat LCGB-SESF a été informé par la banque J.P. Morgan Bank Luxembourg SA de sa décision, mardi matin. Les rumeurs qui circulaient dans les couloirs depuis plusieurs semaines ont donc été vérifiées, avec un chiffre qui a de quoi faire frémir.

Sur les 475  emplois que compte l’entreprise, 105 sont concernés par le projet de licenciement collectif. Ces postes se situent dans les départements «Fund Accounting» et «Transfer Agency». Pour l’un, les activités seraient transférées vers Édimbourg et pour l’autre, vers l’Inde.

L’annonce du plan a été faite hier matin aux représentants du personnel lors d’une réunion éclair. La décision a été immédiatement communiquée aux salariés de l’établissement financier. Pour le syndicat, choqué par la manière dont le plan a été présenté, «une fois encore, les salariés doivent subir les conséquences d’une politique désastreuse de délocalisation massive de leurs emplois».

La direction de la banque et le syndicat entrent maintenant en phase de négociation, avec pour objectif, selon le LCGB-SESF, de «diminuer au maximum le nombre des licenciements». Viendra ensuite le moment de «négocier fermement les conditions de départ des salariés touchés».

L’exemple d’UBS

Le 19 septembre dernier, OGBL-SBA et LCGB-SESF avaient rendu public le résultat des négociations avec UBS, qui avait annoncé la suppression de 60 postes en raison d’une délocalisation d’une branche de la filiale grand-ducale de la banque suisse vers la Pologne. Au terme d’un bras de fer avec la direction, ils avaient sauvé quatre postes.

Dans le cas d’UBS, ils avaient obtenu que «la banque essaie de réduire ce nombre en proposant la préretraite anticipée, des mutations internes ou des mutations au sein du groupe».

Un budget «conséquent» aurait été mis en place par la direction d’UBS pour permettre cette transition en douceur pour le plus grand nombre de salariés touchés par le plan social. D’autres «avantages conséquents» ont pu être négociés, avec une indemnisation extralégale et la possibilité d’un préavis prolongé.

Le même type de négociations devrait avoir lieu avec J.P. Morgan, dont le siège se situe à Senningerberg.

Le Quotidien

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