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Jeunes entrepreneurs : le Luxembourg tend les bras aux non-résidents


La proximité avec les administrations et les institutions européennes font aussi partie des critères mis en avant par les candidats à la création d’entreprise non-résidents au Grand-Duché. (Photo : RL)

Construire un projet de création ou de reprise d’entreprise au Grand-Duché est une aventure qui séduit bon nombre de non-résidents francophones portés par la politique volontariste de l’État luxembourgeois.

Créer sa propre entreprise, qui n’y a jamais songé ? Et pourquoi pas au Grand-Duché ? Ils sont plus de 8 000 à franchir le pas chaque année, encouragés par une croissance estimée à 4,3 % en 2017 (la plus forte de la zone euro) et par des infrastructures « de plus en plus performantes et compétitives » (data center, fibre optique). « Le régime d’imposition des sociétés et les contributions sociales sont plus favorables au Luxembourg et demeurent l’argument numéro un pour les Français notamment.

Le point d’ancrage du Grand-Duché au cœur de l’Europe, son multilinguisme et la proximité avec les administrations et les institutions européennes font aussi partie des critères mis en avant par les candidats à la création d’entreprise non-résidents », indique Guylaine Bouquet-Hanus, business manager à la House of Entrepreneurship (chambre de Commerce de Luxembourg).

Mais attention à ne pas venir au Luxembourg avec un objectif purement économique. La connaissance du marché et des spécificités culturelles sont essentielles pour une activité de proximité.

Avoir un projet solide

Avoir une bonne idée ne suffit pas. Encore faut-il la transformer en un projet concret. A ce stade, le porteur peut consulter différents portails d’information : www.guichet.lu (Portail Entreprises) et www.cdm.lu (rubrique création d’entreprise). Le futur chef d’entreprise peut également trouver une assistance auprès de la House of Entrepreneurship qui assure le rôle de guichet unique physique pour les professions et activités relevant de la chambre de Commerce. La chambre des Métiers de Luxembourg dispose elle aussi d’un accueil à destination des porteurs de projets artisanaux.

Idées reçues

Il est difficile de créer ou de reprendre une société au Luxembourg si on n’est pas luxembourgeois. Faux. Plus de 50 % des demandeurs sont des non-résidents selon les chiffres diffusés par le ministère de l’Économie.

Ne pas parler le luxembourgeois est un frein majeur. Vrai et faux. Cela dépend du rayonnement de l’activité de l’entreprise. Un petit commerçant, un architecte ou un médecin devra parler le luxembourgeois ou au moins s’entourer d’un collaborateur qui le parle pour entretenir un lien privilégié avec ses clients. Pour une start-up dont la zone de chalandise est plutôt grand-régionale, voire même internationale, c’est l’anglais qui prévaut. Les Luxembourgeois ne voient pas d’un très bon œil un Français s’installer au Grand-Duché. Faux. « Le transfert de compétences frontalières est largement encouragé au Luxembourg. Le Grand-Duché est très européen et pro-européen », souligne Guylaine Bouquet-Hanus.

Au Luxembourg, la réglementation est plus « light ». Faux. Ne s’installe pas qui veut au Grand-Duché. Toutes les activités commerciales sont soumises à autorisation ainsi que les professions libérales.
Quelle forme juridique choisir ?

Les formes juridiques les plus usitées pour la création d’une TPE ou d’une PME sont la SARL (société à responsabilité limitée) dont le capital requis est fixé à 12 000 euros et sa variante simplifiée la SARL-S ou SARL à un euro dont le capital minimum requis est comme son nom l’indique d’un euro. Et la SA (société anonyme) qui nécessite un capital social de 30 000 euros, plus complexe à gérer, et plus adaptée aux startups qui veulent grandir rapidement et faire rentrer des investisseurs au capital.
Obtenir l’autorisation d’établissement

Elle est délivrée par le ministère de l’Économie au terme d’une instruction administrative et est le préalable à toute installation d’une société commerciale, artisanale ou industrielle. Toute demande doit être introduite auprès du ministère soit sur support papier soit en ligne via le Portail Entreprises (www.guichet.lu) à condition d’avoir en sa possession un certificat numérique LuxTrust délivré notamment – contre paiement – par les services de la House of Entrepreneurship.

Catherine Roeder (Le Républicain Lorrain)

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