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La Bourse de Luxembourg entre succès et «insécurités»


La Bourse de Luxembourg est l'un des acteurs de la place financière luxembourgeoise. (photo archives LQ)

L’institution du boulevard Joseph II a présenté mercredi après-midi ses résultats pour l’année 2017. Comme en 2016, ils ont été bons. L’accent a également été mis sur le succès de LGX, la plateforme verte née il y a deux ans.

«Nous avons eu de bons résultats en 2017», a lancé Frank Wagener, président du conseil d’administration de la Bourse de Luxembourg (LuxSE) dans son introduction. C’est à l’occasion de celle-ci qu’il a évoqué sur le contexte actuel fait d’insécurités. En d’autres termes: le  «Brexit», la «concurrence» et les «réglementations». Concernant la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, Frank Wagener a posé la question de la City et de sa manière de réagir lorsque le pays ne sera plus dans l’UE. «Quelles seront les règles ?» et «quelle sera la fiscalité à Londres» a-t-il demandé.  Évoquant ensuite la concurrence  «solide» avec la Bourse de Dublin, un autre challenger du Luxembourg.

Le président du conseil d’administration de la Bourse en a profité pour soulever la question de la réglementation et surtout du rôle de l’ESMA, l’autorité européenne des marchés financiers.  Le thème avait agité le petit monde de la place financière fin 2017. L’ALFI, l’association luxembourgeoise de l’industrie des fonds avait répondu «niet» à l’idée émises par Bruxelles de renforcer le rôle de l’ESMA dans le contrôle, justement, des fonds d’investissement. «L’ambiance au niveau international» n’est pas vraiment au beau fixe avec les tweets parfois ravageurs de Donald Trump, les positions de Vladimir Poutine et celles d’Erdogan. «L’insécurité ambiante est grande», pointe l’homme fort de la Bourse.

LGX, une bourse attractive

Aujourd’hui, la Bourse de Luxembourg, compte 159 salariés. Elle a, d’après Frank Wagener «un actionnariat soudé et une position de ‘stand alone’». Comprenez d’indépendante, dans un monde où les autres plateformes sont liées et interdépendantes. Le défi d’avenir à relever pour l’institution, c’est les FinTech (les technologies financières). Ces dernières bouleversent déjà d’autres secteurs de l’économie et prendront un poids plus importants dans les années à venir.

La jeune dame qui fête cette année ses 90 ans s’est fait une place de choix dans le monde de la finance verte. Luxembourg fait partie du top 5 des leaders de ce type de finance. Elle se place entre Londres et Copenhague, devance Amsterdam et Paris. «Cette bourse connaît un vrai succès», selon Julie Becker, membre du Comité de direction. D’ailleurs, Robert Scharfe, le président du comité de direction de la Bourse a qualifié la finance verte d’ «incontournable». «Ce n’est pas un effet de mode. C’est indispensable pour la finance d’avoir des projets durables dans le temps». Et cela créé des «économies durables».

Aude Forestier

Les principaux chiffres

  • Un bénéfice net stable à 12,3 millions d’euros
  • 11 128 nouvelles valeurs  admises à la cotation
  • Le montant total des émissions en 2017 était de 1 100 milliards d’euros
  • Un chiffre d’affaires opérationnel consolidé de 47,5 millions d’euros
  • Le dividende est de 60 euros par action, un montant identique à celui payé en 2016
  • 110 % de croissance depuis 2016 pour LGX

 

 

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