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Le marché du travail luxembourgeois connaît d’importants mouvements


En dehors du travail intérimaire, 117 180 recrutements et 102 990 fins de contrats ont été comptabilisés en douze mois. (illustration Editpress)

Selon les statistiques publiées lundi par l’Inspection générale de la sécurité sociale (IGSS), en collaboration avec le ministère du Travail, le marché luxembourgeois a connu d’importants mouvements en un an.

Ces indicateurs, compilés sous forme de tableau de bord publié chaque année depuis 2014, analysent les flux de main-d’œuvre (recrutements et fins de contrat) qui rythment l’emploi salarié au Grand-Duché.

Au 30 juin 2017, le Luxembourg comptait 412 830 salariés, contre 398 550 fin juin 2016. Ce qui représente une hausse de 14 280 personnes (+3,6%).

« Derrière cette croissance se cachent de nombreuses entrées et sorties du marché du travail », souligne le tableau de bord. Sur la période de référence, le marché du travail a enregistré 145 830 recrutements, en même temps que 131 550 fins de contrat, dont quelque 5 000 départs à la retraite.

En dehors du travail intérimaire – qui concentre un cinquième des flux de main-d’œuvre- , 117 180 recrutements et 102 990 fins de contrats ont été comptabilisés en douze mois. Les recrutements, correspondant à des remplacements de départs ainsi qu’à des créations de poste, oscillent entre 6 320 et 14 520 selon les mois. Les fins de contrat (toujours hors intérimaires) varient entre 7 240 et 10 670.

Les jeunes plus fréquemment recrutés

Les recrutements ont donc progressé de 9,1%, en comparaison à juin 2015-juin 2016 où ils ont totalisé 107 410 unités. Les fins de contrat ont également augmenté de 6,2%, passant de 96 950 à 102 990 unités. Ce qui traduit une « dynamique positive du marché de l’emploi au cours des dernières années », note le tableau de bord.

L’étude s’est par ailleurs enrichie au fil du temps pour analyser les fluctuations par secteur d’activité, genre, nationalité et résidence, type et durée de contrat ou encore niveau de rémunération. L’âge des salariés est désormais pris en compte.

Ce sont les jeunes de 25 ans et les 25-34 ans qui concentrent les plus fortes proportions de recrutements (respectivement 24 890 et 41 960 pour chaque tranche). « Cette surreprésentation des jeunes dans les recrutements par rapport à leur poids dans l’emploi salarié s’explique par la grande instabilité des trajectoires des jeunes qui enchaînent les contrats à durée déterminée avant de trouver, le cas échéant, un emploi stable », détaille le tableau de bord.

Des logiques qui s’inversent toutefois à partir de 35 ans. Les 35-44 ans, les 45-54 ans et les 55 ans et plus sont ainsi sous-représentés dans les recrutements (les 35-44 ans représentent 23% des recrutements contre 29% de l’emploi salarié en juin 2017). Des tendances qui trouvent essentiellement leur explication dans « une moindre mobilité professionnelle des 35 ans et plus » et une dynamique de l’emploi « moins favorable, notamment à partir 55 ans ».

 

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