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L’Ukraine évite de justesse le défaut de paiement


Le pays a effectué un paiement crucial de sa dette, évitant le défaut de paiement.

L’Ukraine, en proie à un conflit meurtrier avec des rebelles prorusses à l’Est et à une grave crise économique, devait payer environ 120 millions de dollars d’intérêts sur des titres de dette publique d’un montant total de 2,6 milliards de dollars émis en 2012 sur cinq ans. Cette ancienne République soviétique située aux portes de l’Union européenne dispose maintenant de deux mois de plus pour négocier la restructuration de sa dette publique, avant la prochaine échéance en septembre, quand Kiev va devoir rembourser environ 500 millions de dollars.

Le pays se trouve sous perfusion financière de ses alliés occidentaux, qui ont appelé les créanciers privés à prendre leur part à son sauvetage en renonçant à une partie de leur mise. L’Ukraine mène ainsi depuis des mois de difficiles négociations avec ses créanciers privés pour restructurer sa dette publique, qui a explosé après la dévaluation record de la monnaie nationale, qui a perdu 70 % de sa valeur face au dollar en 2014. L’objectif est d’arriver à une réduction de la dette, dont deux tiers sont détenus par Franklin-Templeton Investments et trois autres géants financiers américains, de 15 milliards de dollars sur quatre ans.

Pour certains analystes ukrainiens, le paiement de vendredi est un signe de progrès dans ces pourparlers, Kiev ayant menacé par le passé d’imposer un moratoire sur le service de sa dette pour faire pression sur les créanciers. L’Ukraine a bénéficié en mars d’une ligne de crédit de 17,5 milliards de dollars du FMI déboursable par tranches successives. Un premier versement de 5 milliards de dollars avait alors été immédiatement effectué. Le FMI annoncera le 31 juillet s’il décide d’un nouveau versement à l’Ukraine.

LQ

Un commentaire

  1. Avec des montants moins élevés, l’Ukraine ressemble de plus en plus à la Grèce. Quant au conflit dans l’est, il faudrit avent de mette tous les torts sur les russes, regarder de près ce qui a démarré la révolte de Maïdan. Comme on dit aux USA « follow the money ». Il suffit de voir que, désormais, l’argent vient de l’occident pour mieux comprendre ce qui s’est passé. Souvenez-vous que l’un des faits qui a mis le feu aux poudres, ce fut la décision de Kiev d’interdire l’usage de la langue russe dans l’éducation, y compris à l’est où tout le monde est russe et donc parle russe.
    Comme toujours les choses sont plus compliquées que des formules à l’emporte pièce.

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