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Nanosatellites : Spire arrive au Luxembourg


Spire est spécialisée dans la construction de nanosatellites destinés à la météorologie et à la navigation. (illustration Google images)

Spire, entreprise spécialisée dans la construction de nanosatellites, a signé un accord de développement avec le gouvernement, qui espère avoir trouvé le nouveau SES.

Après avoir formé un comité d’experts dans le domaine de l’industrie spatiale et avoir adopté un cadre légal visant à exploiter les ressources de l’espace, le Luxembourg a réussi à attirer six entreprises au Grand-Duché (Kleos Space, Ispace, Planetary Resources, Deep Space Industries, GomSpace et Blue Vision). Récemment, l’initiative a séduit une septième entreprise, Spire. Cette dernière est spécialisée dans la construction de nanosatellites destinés à la météorologie et à la navigation.

Fondée en 2012 en Californie et ayant des bureaux à Singapour et à Glasgow, Spire a signé, mardi, un accord de coopération de développement avec le gouvernement luxembourgeois. Cet accord prévoit notamment l’installation du siège de la start-up américaine au Luxembourg, ce qui devrait générer dans un premier temps une quinzaine d’emplois. D’un autre côté, le Luxembourg a investi dans le capital de Spire à hauteur de 15 millions d’euros en participant à la troisième levée de fonds de l’entreprise, qui doit se clôturer à la fin du mois et devrait réunir un montant final de 70 millions de dollars.

Cet investissement luxembourgeois s’est fait via le Luxembourg Future Fund, visant à stimuler la diversification et le développement durable de l’économie du pays, qui dispose d’un trésor de 150 millions d’euros. Une somme récoltée auprès du Fonds européen d’investissement à hauteur de 30 millions d’euros et de la Société nationale de crédit à hauteur de 120 millions d’euros.

Déjà rentable

Si, à première vue, cet investissement de 15 millions d’euros paraît important, il faut préciser que Spire a beaucoup d’ambition pour le Luxembourg et envisage même de créer sur les cinq prochaines années encore davantage d’emplois.

Autre point positif, Spire est déjà une start-up rentable, selon son directeur général et fondateur, Peter Platzer. Ce dernier a souligné mercredi, lors de la présentation de cet accord, avoir été «profondément impressionné par le soutien, l’engagement et l’expertise du Luxembourg dans le secteur spatial, sans parler de l’environnement réglementaire robuste et favorable pour les nouvelles entreprises du secteur, le tout associé à un incroyable accès aux talents internationaux et aux véhicules d’investissement ciblés. Cela m’amène à affirmer aujourd’hui que le Luxembourg est un choix évident pour notre expansion.»

Étienne Schneider a souligné, de son côté, que «l’important n’est pas de savoir les sommes que l’on peut investir, mais plutôt de savoir où l’on investit», reprenant l’exemple de SES, qui a pu se lancer en 1985 grâce au soutien financier de l’État luxembourgeois.

Jeremy Zabatta

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