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Poussé par la troïka, le Portugal privatise son fret ferroviaire


Le gouvernement portugais a déjà cédé en juin 61% de la compagnie aérienne TAP Portugal à l'homme d'affaires américano-brésilien David Neeleman. (photo AFP)

Poursuivant sa vague de privatisations, le gouvernement portugais a désigné jeudi l’opérateur ferroviaire MSC Rail, filiale de l’armateur italien MSC, comme vainqueur de l’appel d’offres pour la privatisation de 100% de la filiale du fret des chemins de fers portugais, CP Carga.

« L’offre de MSC a été la meilleure » en termes de projet stratégique et de prix, a déclaré le secrétaire d’Etat aux Transports, Sergio Monteiro, à l’issue d’un Conseil des ministres. En promettant de mettre 53 millions d’euros sur la table, le groupe MSC, un des plus gros clients de CP Carga, a évincé les deux autres candidats encore en lice, la holding portugaise Cofihold et le fonds d’investissement Atena Equity Partners.

La filiale du fret des chemins de fers portugais avait transporté au total l’an dernier 9,2 millions de tonnes de marchandises, soit une hausse de 11%. CP Carga a dégagé un bénéfice net de 5,3 millions d’euros, après une perte de 22,9 millions d’euros en 2013.

Sa privatisation « découle de l’accord avec la troïka » des créanciers du Portugal (UE-BCE-FMI) conclu en 2011, avait précisé le gouvernement lors de l’annonce de sa décision en mars. En échange d’une aide internationale de 78 milliards d’euros accordée en 2011, le Portugal a mis en oeuvre un plan de rigueur comprenant un vaste programme de privatisations qui a déjà rapporté plus de 9 milliards d’euros, dépassant l’objectif initial qui était de 5,5 milliards d’euros.

Cherchant à boucler l’essentiel de ce programme avant la fin de son mandat, le gouvernement de centre droit avait ainsi cédé en juin 61% de la compagnie aérienne TAP Portugal à l’homme d’affaires américano-brésilien David Neeleman, fondateur de la compagnie brésilienne Azul. En revanche, le gouvernement a renoncé jeudi à la privatisation de la société Emef, qui assure l’entretien du matériel roulant des chemins de fer du Portugal, pour laquelle la candidature du groupe industriel français Alstom avait été retenue.

 

AFP

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