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Uber annonce renforcer la protection de ses chauffeurs en Europe


Dara Khosrowshahi, dirigeant de la société Uber, a annoncé des mesures d'investissements pour renforcer la protection de ses chauffeurs (Illustration: AFP)

Uber a annoncé mercredi, à l’occasion de la tenue du Sommet « Tech for Good » à l’Élysée, le renforcement de la couverture d’assurance de ses chauffeurs et coursiers en France et en Europe. L’entreprise cherche à restaurer son image auprès d’une main d’œuvre dont les conditions de travail sont critiquées.

Le nouveau PDG d’Uber Dara Khosrowshahi fait partie de la soixantaine de PDG, start-ups et acteurs du numérique conviés à déjeuner ce mercredi par Emmanuel Macron pour discuter de la contribution du secteur au service de l’intérêt général.

Dans la tourmente après des accusations de harcèlement sexuel au sein de l’entreprise et des conflits avec plusieurs grandes capitales, le géant américain des véhicules de transport avec chauffeur (VTC) a engagé une opération de reconquête, notamment vis à vis de ses chauffeurs.

« Uber ne serait pas l’entreprise qu’elle est aujourd’hui sans les chauffeurs et les coursiers qui sont au cœur de notre service. Mais cela, nous l’avons perdu de vue en cours de route », explique Uber dans un post sur son blog. « Nous croyons que nos partenaires méritent d’être protégés quand la vie (ou le travail) ne se déroule pas totalement comme prévu », ajoute le groupe américain.

Le plus souvent travailleurs indépendants, les chauffeurs VTC travaillent fréquemment pour plusieurs plateformes, en fixant eux-mêmes leurs horaires et leur durée de travail. Cette forme de travail, sans contrat fixe, s’est institutionnalisée avec l’essor des plateformes collaboratives.

Mais leurs conditions de travail font l’objet de critiques de la part de syndicats et de responsables politiques avec à la clef plusieurs recours en justice.

Un investissement pour une meilleure protection des coursiers

En France, Uber s’est notamment mis à dos une partie des chauffeurs en augmentant la commission qu’il prélève tout en abaissant le prix minimal d’une course.

La compétition s’intensifie cependant entre les plateformes, de plus en plus nombreuses dans l’Hexagone, pour recruter ces indépendants, d’autant que la loi française impose désormais le passage d’un examen, critiqué pour sa difficulté.

Dans le détail, Uber qui proposait jusque-là en France une couverture accident, va élargir le dispositif pour inclure des protections en dehors des courses, en cas d’arrêt de travail lié à une blessure ou une maladie ou en cas d’événements de la vie comme une naissance.

Gratuit et financé par Uber, ce dispositif sera étendu à 21 pays en Europe pour concerner au total quelque 150.000 indépendants, dont 35.000 en France, sous certaines conditions.

Uber n’a pas précisé le coût de cette nouvelle couverture conclue avec l’assureur français Axa, indiquant seulement qu’il s’agissait d’un investissement « significatif ».

Ce renforcement prévu en Europe à partir du 1er juin renforce l’écart avec les Etats-Unis où la couverture est optionnelle, payante et n’inclut pas la protection en dehors des courses.

Le Quotidien/AFP

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