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80km/h : des vies à sauver

L’initiative avait fait couler beaucoup d’encre chez nos voisins français et même provoqué des manifestations (comme d’habitude diront certains). Et pourtant, depuis, plus personne ne râle et presque tout le monde respecte cette décision du gouvernement mise en place le 1er juillet : rouler désormais à 80 km/h au lieu de 90 sur les routes secondaires. Le changement est notable sur les petites routes qui serpentent derrière la frontière luxembourgeoise près d’Esch-sur-Alzette, du côté de Mondorf-les-Bains ou de Dudelange : les véhicules roulent bien moins vite! Évidemment, il y a toujours le risque de croiser un chauffard excité qui veut vous doubler à tout prix. Mais, ici, pas la peine de s’énerver : ce type d’énergumène ne respectait pas de toute façon les 90 km/h…
Ce type de mesure pour apaiser la circulation n’est pas une première chez les Lorrains. Le 10 juillet 2009, la vitesse sur l’A31 a été abaissée de 130 à 110 km/h. Et cette limitation de vitesse s’est appliquée sur la longue partie de l’autoroute traversant la Lorraine, de la frontière grand-ducale à la ville de Toul. L’axe autoroutier était complètement engorgé et était le théâtre de terribles accidents mortels. Lorsque la décision de réduire la vitesse est tombée, pas de manifestations, pas de mouvements de colère. Tous ceux qui empruntaient l’A31 savaient que c’était une nécessité pour réduire la violence routière. Depuis, cet abaissement de la vitesse est rentré dans les habitudes et il est rare de voir des automobilistes dépasser fortement les 110 km/h. De toute façon, les radars automatiques posés le long de l’A31 sont là pour calmer les ardeurs des plus téméraires. Évidemment, il y a toujours des accidents sur l’A31, mais ils sont bien moins dramatiques qu’auparavant.
La décision d’abaisser la vitesse en France de 90 à 80 km/h sur les routes secondaires a été prise après un arrêt de la baisse de la mortalité sur les routes. L’effet dissuasif des radars s’était dissipé. Il fallait donc une mesure forte pour sauver des vies. Nul doute que les pays européens, dont le Grand-Duché, observeront de près les résultats de cette initiative. Il y a aussi des vies à sauver du côté luxembourgeois.

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